Viv(r)e nos émotions !

Les émotions ; tout le monde sait de quoi on parle, n’est-ce pas ? : la joie, la peur, la colère, la tristesse, la surprise, le dégoût.

Parfois, il nous arrive de considérer nos émotions comme des obstacles, des erreurs ou des faiblesses. Dans l’éducation, les familles et les organisations traditionnelles, les émotions ont parfois mauvaise presse ; seuls la rationalité et la logique ont droit de cité : « sois fort, allez lève-toi, ce n’est rien, prends sur toi, tu ne vas pas pleurer quand même … ». Dans le milieu professionnel, il faut « maîtriser les situations ; cacher ses émotions pour être respecté ».

Nous cherchons alors à les contrôler et à les empêcher de se manifester.

Par exemple, au moment où je m’adresse à un groupe, à mes équipes, à mon employeur, il peut m’arriver d’être nerveux tendu. Bien sûr, je considère que c’est le pire moment pour être nerveux ! Je voudrais être au maximum de mes capacités, mais au lieu de ça je bafouille, je perds mes idées, je transpire, je rougis. Mes réactions me nuisent et m’empêchent de faire ce que je veux, justement au pire moment.

Alors, on peut se poser la question « à quoi servent nos émotions ? »

Essentiellement, toutes nos réactions émotives sont là pour nous aider à nous adapter aux situations que nous rencontrons. C’est un peu comme un système de guidage très sophistiqué qui nous amène à notre principale destination : la satisfaction de nos besoins.

Par exemple, la peur déclenche en nous des réactions physiques qui nous aident à éviter ou faire face au danger. De même, une sensibilité émotionnelle particulière par rapport à vos habitudes (j’ai envie de pleurer presque tout le temps, je m’énerve au quart de tour, plus rien ne me touche) peut être le signe d’un début d’épuisement professionnel (une alerte pour vous le signaler).

Chaque émotion a une utilité précise ; et même les émotions des autres. Les réactions émotives (des autres personnes) qui vous touchent ou vous font réagir, parlent de vous :

  • peut-être devient-elle un obstacle dans votre projet ?
  • peut-être vous agace-t-elle parce que vous-même vous déployez tellement d’énergie pour ne pas laisser les vôtres s’exprimer, qu’il est difficilement supportable d’accepter cela d’un autre ?

Pourquoi ne pas les étouffer ? 

Les émotions nous guident et nous aident à identifier nos besoins et nos axes de progrès ; elles sont aussi intimement liées au corps et à notre santé.

Les émotions « étouffées », réprimées, ne disparaissent pas. Les neurosciences ont démontré que chaque émotion était reliée à une zone précise du cerveau et laisse une marque sur le corps. Des études ont établi qu’une situation conflictuelle (colère, inquiétude, insulte inattendus…) touche, à l’instant même où elle se produit, une aire précise du cerveau et, par répercussion, un organe précis du corps.

Mais pas de panique ! Nous avons une grande chance : notre corps a une capacité à se régénérer extraordinaire… à condition de l’écouter et de lui donner un coup de pouce.

La reconnaissance de ses propres émotions ainsi que de celles des autres aide à résoudre plus rapidement des problèmes relationnels alors que de longs discours, au contraire les enlisent ou les aggravent.

Une fois acceptées, les émotions nous aident à communiquer, mieux vivre nos difficultés, mieux comprendre les autres et les situations, et donc agir dans un sens adapté aux circonstances. Filtrées et réprimées, elles entraînent maladresse et inefficacité.

Vivre ses émotions, pleinement, les exprimer, poser des mots, écrire, crier, pleurer, rire, hurler, partager et aider les autres à en faire de même, sont autant de pistes à explorer pour prendre soin de soi et … développer son INTELLIGENCE EMOTIONNELLE.

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