Stress et motivation : toute une histoire

Dire que le stress diminue la motivation relève aujourd’hui du lieu commun.

Les enquêtes ne cessent de le relever. La biologie le prouve : déséquilibre du système sympathique-parasympathique au profit du système sympathique, etc… . Et savons-nous que la motivation diminue les effets du stress ?

Qu’entend-on par stress ?

Ce n’est pas l’adrénaline, le trac que l’on ressent quand une échéance ou un évènement approche et auquel on sait pouvoir faire face, même avec de l’appréhension (par exemple le trac du comédien avant le monter sur scène). Celui-ci est positif, il vous aide à anticiper, il relève du challenge …

Ce trac est bien différent du stress tel qu’il devrait être entendu notamment dans le milieu professionnel. Le stress n’est pas positif dans le sens où il entraîne de la souffrance, a des conséquences néfastes pour la santé et n’est pas constructif.

Ce serait une erreur de vouloir lister ou définir les situations stressantes. Le stress dépend de la perception individuelle de chacun. Une situation stressante pour une personne peut être anodine pour une autre et inversement. Il est donc important sur ce sujet de ne pas imaginer et «se mettre à la place de… » mais plutôt questionner le ressenti de chacun.

Et la motivation ?

Pour faire simple, il s’agit des raisons pour lesquelles une personne agit.

Elle peut être intrinsèque ou extrinsèque.

  • La motivation extrinsèque se retrouve sous la forme de récompenses : primes, augmentation, promotion, statut…ou sous forme de sanctions. C’est la carotte et le bâton. Elle dépend donc de facteurs extérieurs à l’individu, notamment des managers, des dirigeants. Elle est court-termiste et n’est efficace que pour des tâches simples, répétitives ne nécessitant pas de réflexion ou de créativité.
  • La motivation intrinsèque se trouve lorsqu’on fait quelque chose simplement dans le but de faire cette chose, et non pas à cause d’un facteur externe ou d’une recherche autre. Par exemple, lorsque vous faites votre travail, est-ce parce que votre travail vous importe, vous plaît, vous procure en tant que tel une satisfaction ? ou est-ce par contrainte ou nécessité de gagner de l’argent ? Cette motivation est pérenne et permet le développement de la créativité et de la réflexion. Elle ne dépend pas directement du manager mais celui-ci peut influer sur l’environnement qui permettra l’épanouissement de cette motivation.

Alors comment faire ? Quelques pistes :

  • accorder une juste niveau d’autonomie,
  • respecter un certain besoin de maîtrise : le fait d’exercer une activité en cohérence avec ses compétences et qui permet de les développer – des objectifs ambitieux et réalistes ;
  • donner du sens au travail pour l’inscrire dans quelque chose de plus grand, porteur de valeurs ;
  • et pour cela favoriser la communication à commencer par l’écoute active.

L’augmentation des émotions positives et la diminution des émotions négatives favorisent la sécrétion d’ocytocine et d’endorphines. L’ocytocine fait baisser le niveau de stress, améliore les relations entre les personnes et renforce la créativité. Les endorphines, rendant la sécrétion de dopamine possible, diminuent le niveau de stress. Bref coup double…

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