La tendinite, TMS des membres supérieurs !

Les tendinites ne touchent pas que les athlètes puisque toute activité répétitive et aggravée par un mouvement incorrect, peut entraîner une inflammation du tendon.

Définition

Pour comprendre ce qu’est une tendinite, nous allons tout d’abord définir un tendon. C’est un élément fibro-élastique qui constitue le prolongement du muscle et assure son insertion sur l’os. Il a un rôle d’amortisseur. La gaine protège certains tendons des frictions contre l’os ou contre les articulations.La plupart des mouvements du membre supérieur sont assimilables à des mouvements de rotation autour d’un ou plusieurs axes ou degrés de liberté. La sollicitation d’une articulation au-delà d’une certaine amplitude a des effets néfastes pour le bon fonctionnement du corps humain. Les principales contraintes mécaniques qui s’exercent sur le tendon sont les forces de traction, les frottements et les compressions développées par le muscle lors des efforts musculaires.

La tendinite est une inflammation du tendon qui est l’organe de transmission entre les muscles et l’os. Tandis que la ténosynovite est une inflammation du tendon et de sa gaine. Ils représentent les conséquences de gestes répétés. Les douleurs sont souvent aigues et peuvent perdurer. L’adaptation du tendon à des contraintes excessives provoquerait des micro-ruptures, un épaississement des fibres de collagène et une calcification de ce tendon. Les tendinites du membre supérieur concernent principalement l’épaule, le coude, le poignet et la main.

Attention à ne pas confondre, tendinite, entorse (atteinte des ligaments) ou douleurs musculaires (atteinte des muscles avec un claquage ou une élongation).

Quelques chiffres

En France, en 2009, la majorité des maladies professionnelles reconnues concernaient le poignet et la main (45 %), l’épaule (32 %) et le coude (19 %).

Selon Sudinfo : « En 2010, le Fonds des maladies professionnelles (FMP) a indemnisé 114 personnes pour des tendinites. En 2011, ce chiffre est passé à 363. Mais à cette époque, le patient devait prouver le lien entre sa maladie et son travail. » Maintenant que la tendinite est reconnue comme maladie professionnelle, le FMP attend plus de demandes. «On s’attend à recevoir 1000 demandes cette année», déclare Jan Uytterhoeven, administrateur-général du FMP.

Regardez cette vidéo pour mieux comprendre :

http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-tendinites-a-traiter-vite-pour-eviter-la-rechute-2607.asp?1=1#

Pour en savoir plus :

http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=tendinite_pm

8000 clics par jour de travail !

Nous pensons que les TMS surviennent chez les ouvriers qui répètent souvent les mêmes gestes, qui font des efforts importants ou qui travaillent dans des positions inadaptées.

Mais travailler dans un bureau n’est pas une assurance tout risque contre ces problèmes de santé. En effet, le travail statique est lui aussi susceptible d’engendrer des TMS. Un mauvais aménagement du poste de travail, une position inadaptée ou encore un stress excessif conduisent parfois à des douleurs à la nuque ou aux épaules. L’idéal est de disposer d’un peu d’espace pour bouger et d’un siège réglable pour bien s’installer. Un écran placé trop haut peut engendrer des douleurs cervicales quand un papier placé entre le salarié et le clavier fatigue les épaules.

L’ INRS estime qu’une journée de 8 heures de travail sur ordinateur équivaut en moyenne à 8000 clics et à 35 kilomètres parcourus par les doigts. Ceci peut engendrer des douleurs sur le poignet et les articulations surtout si la souris est éloignée du corps. D’où la recrudescence du syndrome de canal carpien.

Qu’est-ce qu’une lombalgie?

Les lombalgies sont des douleurs courantes du bas du dos. Elles peuvent provenir d’un effort excessif, d’un mouvement brusque, d’une chute… C’est une affection courante et sans gravité, les douleurs sont d’origine musculaire.Les contraintes professionnelles (manutentions, vibrations, charges lourdes…) peuvent jouer un rôle essentielle dans son apparition.

La lombalgie, en quelques chiffres (d’après l’INRS) :

  • 4 personnes sur 5 souffrent un jour de lombalgies
  • La lombalgie est la première cause de handicap au travail avant 45 ans
  • Les chutes de plain-pied sont responsables d’un quart de lombalgies reconnus comme accidents du travail
  • 30 millions de journées de travail perdu en France, par an.
  • Les coûts indirects sont 10 fois plus importants que les coûts directs.

Le rôle de l’entreprise dans la prise en charge du problème :

L’entreprise a un rôle important pour éviter l’évolution de la lombalgie vers une maladie chronique. Cela peut, en effet, plonger un salarié dans la solitude et l’éloigner durablement de son emploi. Les conditions de travail inadaptées peuvent générer un handicap. Alors que des bonnes conditions de travail favorisent la guérison et améliorent l’état mental du salarié.

Des actions de prévention santé démontrent aux salariés une réelle implication de l’entreprise pour leur bien-être. Cela permet une amélioration de la performance économique et humaine.

Des solutions?

  • Avoir une hygiène de vie saine afin d’éviter le surpoids
  • Faire de l’exercice physique pour muscler le dos mais avant les efforts s’échauffer puis s’étirer à la fin
  • Avoir des moments de détente pour éviter les tensions musculaires
  • Adapter sa position face à chaque situation
  • Changer de positions un maximum de fois dans la journée (debout, assis, allongé) afin d’éviter les postures statiques
  • Garder une activité professionnelle
  • Aménager le poste de travail
  • Effectuer régulièrement des étirements

Regardez cette vidéo pour mieux comprendre :

http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-mal-de-dos-quand-les-vertebres-s-en-melent-38.asp?1=1#

Pour plus d’information :

http://www.lombalgie.fr/index.php

http://www.inrs.fr/accueil/accidents-maladies/maladie-professionnelle/tms/lombalgie.html

Quelles sont les signaux d’alerte pour l’entreprise?

Les conséquences pour l’entreprise sont souvent sous estimées et représentent une véritable perte. En effet, les TMS touchent toutes les professions et les entreprises de toute taille. La prévention de ces pathologies est un enjeu important pour les sociétés.Voici quelques indices à suivre de près :

  • Le taux d’absentéisme (arrêt maladie de courte durée ou longue durée). Il perturbe la production, impose des remplacements, génère des coûts indirects de gestion et de formation. Donc, cela engendre une désorganisation au sein de l’entreprise.
  • Le taux de maladies professionnelles. Ceci implique des coûts importants pour la société.
  • Le taux d’accidents de travail
  • Le taux des restrictions d’aptitudes par le médecin du travail
  • Le taux de vieillissement du personnel
  • Les douleurs exprimées par les salariés
  • Le taux de fidélisation des salariés et le turnover
  • Les postes de travail délaissés car la charge de travail est plus importante, l’organisation du poste mal conçu…
  • Le climat social, les tensions au sein des équipes, la démotivation
  • Le taux de production

Quels sont les coûts des TMS pour l’entreprise?

Lorsque les TMS apparaissent, c’est l’entreprise qui est malade.

En effet, le coût économique pour la société est énorme. Il est réparti de telles manières :

Les coûts directs :

  • Les cotisations à la CPAM
  • Les indemnités versées
  • Les coûts liés à l’aménagement des postes de travail
  • Le temps passé pour gérer les dossiers

Les coûts indirects :

  • L’absentéisme et le turnover
  • La diminution de la productivité
  • La diminution de la qualité

Les coûts stratégiques :

Les TMS vont avoir un impact sur la position concurrentielle de l’entreprise :

  • Les coûts sociaux (grève)
  • Les coûts de production (augmentation du temps de production liés aux restrictions),
  • L’augmentation du prix de vente (sureffectif)
  • La dégradation de l’image de l’entreprise

Les TMS, en quelques chiffres…

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) correspondent aux maladies professionnelles les plus répandues en France.

Selon la CNAM (Caisse nationale de l’assurance maladie), en 2010, les TMS, représentent :

  • 85% des causes de maladies professionnelles,
  • 43 241 cas de TMS,
  • 40 % de séquelles (incapacité permanente partielle)
  • 1er facteur d’inaptitude professionnelle
  • 100 000 accidents de travail sont des lombalgies
  • un coût moyen de 21 152 € par salarié (pour un cas de TMS)
  • la perte de 9,7 millions de journées de travail et coûté 930 millions d’euros,
  • une augmentation de 13% depuis 1995.

Selon l’INVS (institut de veille sanitaire), pour les salariés entre 20 et 59 ans :

  • 15% des femmes et 11% des hommes ont des TMS liés aux membres supérieurs
  • 17% des femmes et 16% des hommes ont des TMS liés aux Rachis lombaires