Le sommeil : l’oublié de la prévention santé en entreprise

AVRIL 2022, Eurostat (l’INSEE de l’UE) nous alerte sur la souffrance et la mortalité des travailleurs en France. Et concernant la mortalité au travail, la France serait largement en tête avec une moyenne deux fois plus élevée que les autres pays européens. L’OMS (organisation mondiale de la santé) parle d’un défi de taille et évoque deux causes principales de mortalité au travail : les maladies professionnelles ainsi que les accidents du travail. Si bon nombre d’entreprises se sont saisies du sujet de la sécurité sur le site de travail, il reste un point très peu abordé : celui du sommeil.

En effet notre quotidien est découpé en 3 temps différents : l’activité professionnelle, la vie privée et le sommeil. Le hic c’est que ce dernier est souvent considéré comme une perte de temps, dénué d’intérêts ; et pourtant, il fait partie de nos besoins fondamentaux. 

Biologiquement programmés pour dormir

Naturellement, au lever du soleil notre organisme produit du cortisol pour nous mener à l’action, puis progressivement, au fur et à mesure de la journée, le cortisol baisse pour laisser place à la mélatonine (l’hormone du sommeil). Nous sommes donc naturellement programmés pour dormir.

Cependant nos rythmes de vie, nos multiples activités, parfois le stress, les préoccupations personnelles et professionnelles, l’anxiété… peuvent prendre de la place et venir altérer ce processus. Cela peut aller de la difficulté d’endormissement à l’insomnie en passant par les réveils nocturnes. La bonne nouvelle, c’est qu’en dehors de pathologies spécifiques, chaque personne a la possibilité de retrouver un sommeil suffisant et de qualité.

Pourquoi devrions-nous respecter ce rythme biologique ?

Un sommeil suffisant et de qualité est essentiel au bon fonctionnement cérébral : apprentissage, mémorisation, concentration, compréhension… Il permet également à l’organisme de procéder au nettoyage, de se débarrasser ou de réparer des cellules endommagées. C’est un véritable enjeu de santé physique et psychologique ! A tel point que le manque de sommeil et/ou un sommeil de mauvaise qualité augmente le risque de pathologies chez les collaborateurs (diabète, obésité, infarctus, AVC, anxiété, dépression) mais aussi le risque d’accidents sur le lieu de travail et les accidents de la route.

Pourquoi les entreprises devraient s’y intéresser ?

Il y a un chiffre qui reflète tout l’intérêt que les entreprises devraient porter au sommeil de leurs collaborateurs c’est que chez 56% des Français, les problèmes de sommeil occasionnent au moins 1 nuisance dans le cadre professionnel et 8% ont été absents au moins 1 fois au travail au cours des 12 derniers mois en raison de troubles du sommeil.

Les répercussions d’un manque de sommeil (en quantité ou en qualité) se font essentiellement ressentir sur le dynamisme, la motivation, la concentration et la sécurité.

  • 13% des Français ont déjà conduit leur véhicule professionnel en manque de sommeil ou en état de somnolence et ont risqué l’accident de la route.

  • 37% des Français estiment que les horaires/ rythmes de travail perturbent le rythme de sommeil.

Quelques chiffres

  • 18 heures consécutives sans dormir provoquent les mêmes effets qu’un taux d’alcool de 0,5 grammes par litre de sang.

  • Moins de 5 heures de sommeil par nuit augmenterait de 48% le risque d’infarctus et de 15% celui de subir un AVC.

  • La fatigue est responsable de 30% des accidents sur autoroute et 20% sur la route.

Source : Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV)

 

Vous l’aurez compris, le sommeil est un enjeu de santé et de sécurité en entreprise. Parce qu’il est important que chacun se responsabilise sur cette thématique, nous proposons des ateliers sur le sommeil à destination des collaborateurs, des fonctions RH, des commerciaux, des fonctions support et dirigeants. Comme toujours ces ateliers sont construits sur mesure : nous nous adaptons aux organisations du travail en place dans votre structure.

 

 

Carolane Poulard, assistante sociale du travail et naturopathe.

Pourquoi et comment jeûner ?

Suite à notre photo de lundi, il nous est paru logique de vous parler un peu du jeûne. Pour ceux qui ne l’auraient pas vu sur les réseaux sociaux : cette semaine nous sommes une poignée de l’équipe Néholys/Weview à s’y essayer.On vous fera un retour d’expérience en fin de semaine !

Pourquoi faire un jeûne ?

Même en observant une bonne hygiène alimentaire, nous produisons des toxines. Notre corps se rénove en permanence : ainsi l’activité intensive de nos milliards de cellules génère obligatoirement des toxines.Les organes et les tissus sont de plus en plus saturés de déchets et les émonctoires (foie, intestin, vésicule biliaire, reins, peau et poumons) ne peuvent plus réaliser correctement leur travail d’élimination. Le corps est dépassé dans sa capacité de rétablir l’équilibre (homéostasie). Par conséquent, l’organisme s’encrasse de façon générale et se surcharge en toxines entraînant fatigue chronique, perte de vitalité, défenses immunitaires affaiblies…Le jeûne, en s’abstenant d’ingérer toute nourriture solide, permet l’absence de digestion. En économisant la fonction d’assimilation digestive, qui est coûteuse en énergie, toutes les forces vitales de l’organisme sont détournées vers la fonction d’élimination et de régénération. À travers cette période de nettoyage organique, il lui est donné l’occasion de déposer bien des « bagages » inutiles.Il existe différents types de jeûnes, mais nous allons seulement vous parler de trois d’entre eux.

Quels types de jeûnes ?

Peu importe le type que l’on choisi, il est important de savoir que ça se prépare ! On n’entre pas en jeûne du jour au lendemain. Pour l’hydrique et le sec il faut idéalement modifier son alimentation les jours précédents en retirant progressivement les produits d’origine animale (viande, lait…), les stimulants (café, alcool, produits riche en sucre, …), ainsi que les mauvaises graisses et les céréales. De même, il est important de ne pas rompre son jeûne de façon trop brutale. N ’allez pas manger un hamburger en guise de premier repas ! Privilégiez la méthode douce avec des produits simples à digérer et de petites portions (fruits de saison, légumes…).

1. Le jeûne intermittent

Sûrement la forme la plus “facilement” réalisable, mais il ne s’agira pas forcement d’une balade de santé pour tout le monde….Faire un jeûne intermittent c’est simplement jeûner “à moitié”. Au lieu d’enchaîner des journées entières sans manger, l’intermittent permet d’alterner des périodes de jeûne avec des périodes de prise alimentaire normale au cours d’une journée de 24h.Le plus courant est de découper sa journée selon le rapport suivant : 16h – 8h. Autrement dit : je vais jeûner 16 heures et m’autoriser à manger durant 8 h. Cela revient par exemple à sauter le petit déjeuner.Exemple : Aujourd’hui j’arrête de manger à 20h. Le lendemain je ne mange pas avant midi puis j’organise mes repas jusqu’à 20 h et j’arrête à nouveau de manger après.Les bienfaits du jeûne intermittent sont multiples, on pourrait dire qu’il vise à purifier la globalité du corps et à améliorer l’ensemble de ses fonctions.Concernant le nombre de jours possibles pour faire un jeûne intermittent, sachez qu’il n’y a pas vraiment de règle. Cela dépendra de votre motivation, de votre tolérance au jeûne et de vos contraintes professionnelles/familiales.

2. Le jeûne hydrique

Contrairement au jeûne sec, ici, vous pouvez (et devez) boire de l’eau tout au long de la journée. Autrement dit vous arrêtez de manger, mais vous continuez de boire.Il y a plusieurs façons de l’aborder : vous pouvez le faire dans les règles de l’art et ne boire que de l’eau ou bien ajouter d’autres liquides comme des jus, des bouillons de légumes ou encore des tisanes. Il est important de comprendre qu’il n’y a pas de réponse universelle et que cela dépend uniquement de vous et de la situation dans laquelle vous êtes.La première chose à savoir est que les 3 premiers jours sont les plus durs. Une fois ce cap passé vous ressentirez beaucoup moins la sensation de faim et de fatigue et commencerez à vous sentir beaucoup mieux.Il n’y a pas de durée minimum du jeûne hydrique et à l’image de l’intermittent : le faire ne serait-ce que 24h apporte déjà des bénéfices.

3. Le jeûne sec

Beaucoup plus extrême, il est comme son nom l’indique un jeûne ou l’on ne consomme ni aliments solides ni liquides. Il permet de drainer le corps plus en profondeur et plus rapidement que l’hydrique, car comme vous ne consommez pas de liquide votre corps doit déclencher certains mécanismes compensatoires plus vite.De par sa difficulté, ce type de jeûne s’adresse principalement à un public averti qui a déjà l’habitude de jeûner et qui cherche à drainer son organisme avec un nettoyage plus en profondeur. Il n’est pas recommandé de le faire sur une longue période.Le jeûne sec peut aussi être intégré à un jeûne hydrique en faisant par exemple : 1er jour en hydrique, 2eme jour en sec, 3eme jour en hydrique. Sans oublier les jours de préparation en amont et de sortie de jeûne à la fin.Pour conclure, nous vous conseillons de bien vous renseigner avant de vous lancer dans l’aventure. Prenez aussi conseil auprès d’un professionnel comme un naturopathe pour vérifier que vous n’ayez pas de contre-indications majeures.Prenez soin de vous !Sources :

Surcharge cognitive : comment protéger son cerveau ?

Notre espace de travail ne cesse d’évoluer et cela modifie notre manière de travailler. Notre environnement est rempli d’écrans, de sollicitations, de notifications et leurs effets sur notre santé et sur nos performances apparaissent.  Notre cerveau, outil de travail à part entière, est menacé de surcharge cognitive.

Qu’est-ce que la surcharge cognitive ?

Lorsque l’on exécute une tâche les informations nécessaires à son accomplissement sont reçues et traitées par le cerveau. Les éléments les plus importants seront, par la suite, retenus dans la mémoire à long terme pour une éventuelle utilisation future. Notre mémoire de travail ne peut gérer que 3 ou 4 informations simultanément. Il y a donc surcharge cognitive lorsque le cerveau est amené à exécuter deux tâches au même moment comme répondre au téléphone au volant, manger en travaillant, faire ses devoirs en regardant la télé, etc. Le résultat : soit l’une des tâches est lésée au profit de l’autre, soit il y a retard de traitements.

Et au travail ? 

Au travail, la surcharge cognitive peut se traduire par de la fatigue mentale excessive, des difficultés à se concentrer, à mémoriser. À l’extrême, cela peut même être un facteur de burn-out.

Comment ménager son cerveau ?

D’après Gaëtan de Lavilleon, docteur en neurosciences, il existe certaines astuces pour se protéger des surcharges cognitives :

S’observer

La première chose serait d’essayer de s’entraîner à la métacognition. C’est-à-dire prendre conscience du fonctionnement de son cerveau à un instant donné. Par exemple si j’ai faim à 13 h, mon cerveau sait qu’il faut que j’arrête de travailler et que j’aille déjeuner. Sauf que quand je suis en surcharge cognitive, que mon cerveau reçoit trop d’informations en même temps, les signaux envoyés par mon corps ne sont pas assez forts. Il faut donc se poser la question en permanence, s’observer.

Limiter au maximum les sollicitations

Les sollicitations externes venant de machines sont la plupart du temps réglables. Le tout est de savoir s’en couper de temps en temps pour reposer notre cerveau. Avoir quatre applications de médias sur son téléphone portable, qui annoncent chacune la mort d’Aznavour, cela ne sert peut-être pas à grand-chose !

Déconnecter

Pensez également à prévoir des temps de déconnexion dans la journée. Par exemple prévoyez des créneaux pour lire vos mails à plusieurs moments de la journée. Ils ne doivent pas être lus en permanence. De même, nous sommes dans l’ère où le « multitasking » est perçu comme une qualité absolue dans les entreprises. Or notre cerveau n’est pas multitâche et est donc incapable de prendre deux décisions en même temps. Organisez votre travail en fonction des tâches à accomplir, quitte à ce que ce soit des moments courts de la journée. Mais gardez en tête qu’il faut le moins possible mener deux activités de front.

Reposer son cerveau

Pour stimuler son cerveau, il convient d’essayer d’alterner sa journée entre des tâches motivantes et d’autres démotivantes. Plutôt que de repousser toutes les tâches démotivantes en fin de semaine ! Cela permet d’activer à plusieurs moments des boules d’attention et d’être ainsi plus concentré.

Faire des pauses (et des vraies !)

Aujourd’hui, dans 90% des cas, les gens vont à la machine à café. Et très souvent, ils parlent de travail, regardent les réseaux sociaux ou leur téléphone. Dans le premier cas,  ce n’est pas vraiment différent pour notre cerveau d’une réunion de travail. Dans le second, cela revient à être derrière son ordinateur et traiter ses mails. Il est très important de faire de vraies pauses. Elles peuvent être de très courte durée, ne serait-ce que fermer les yeux quelques secondes pour laisser son esprit vagabonder.

Nous avons en effet une diminution de nos performances avec le temps. Les pauses vont permettre à notre cerveau de remobiliser un certain nombre de ressources et augmenter la concentration.

Et en tant que manager/dirigeant  ?

Les managers et dirigeants ont aussi leurs rôles : il faut en parler avec ses équipes et expérimenter collectivement ces nouvelles pratiques. Commencer par établir un état des lieux et des sujets qui sont des points clés à aborder. Le tout est de les travailler d’une manière collaborative. Même s’il y a des freins culturels, on peut améliorer beaucoup de choses. C’est un vrai travail qui doit être pris en main par l’organisation, les équipes et leur manager.

Sources :

[Conseil] L’expression de nos émotions au printemps

Aborder le printemps en pleine santé

La médecine chinoise

En médecine Chinoise, chaque trajet d’acupuncture appelé méridien est relié à un des 5 éléments (EAU, BOIS, TERRE, METAL, FEU). Chaque élément est relié à un organe et à une émotion nécessaire au bon fonctionnement de l’élément. Ainsi une émotion inexistante chez une personne ou plutôt une émotion refoulée, non vécue, va perturber la circulation de l’énergie dans le méridien correspondant. À l’extrême, une personne toujours habitée par la même émotion va surcharger la circulation d’énergie dans ce méridien et perturber l’organe correspondant.

Selon la médecine chinoise, on comprendra pourquoi la notion d’équilibre est centrale, il n’y a donc pas d’émotion bonne ou mauvaise, mais des émotions en excès ou en déficit.

Ceci m’amène à l’énergie du moment qui est en train de se réveiller malgré le froid (puisqu‘elle correspond au printemps, il faut savoir qu’en médecine chinoise le printemps commence dès le début février). C’est l’énergie de l’élément BOIS correspondant principalement au Foie et à la palette d’émotion de la colère (irritabilité, frustration, colère rentrée…) qui domine le printemps.

Quelles sont les conséquences de ces émotions sur notre corps ?

Un Bois énergétiquement déséquilibré provoque des allergies, une difficulté à digérer, une sensation de réveil dans le brouillard, des yeux sensibles à la luminosité, des tendons fragiles ou des douleurs musculaires, des migraines, un comportement irritable, colérique toujours dans les projets futurs en pensant plutôt à demain qu’à aujourd’hui, très créatifs mais passant d’une idée à une autre sans aller en profondeur…

Certains, plus sensible à l’énergie du Bois, se sentent ou vont se sentir dans ce mois de février peut être un peu plus impatient ou irritable, sensibles à la moindre frustration. L’objectif est de trouver le juste équilibre dans cette émotion. Il ne s’agit pas de « freiner » cette émotion qui n’aurait que l’effet inverse comme l’explique Alexandre Jollien. Chaque émotion permet de mettre en évidence l’inadéquation entre ce que l’on avait prévu et ce qui se passe réellement. L’émotion n’est donc pas la source du problème mais l’expression d’un désaccord avec nous même.

Quelles sont les solutions ?

Rien ne sert donc de la balayer sous le tapis. Alors, prenons le temps d’accepter de ressentir cette émotion sans notion de jugement sur l’émotion ou sur nous même. Les grands stéréotypes veulent que la colère soit plus difficile à accepter pour une femme et la tristesse pour un homme. Accepter cette émotion en sachant qu’elle est éphémère et qu’elle n’est donc pas représentative de votre vraie nature serait le premier pas. Elle permet juste à un moment donné (qui peut parfois se répéter) d’exprimer un désaccord par rapport à ce que vous aviez prévu ! Il est peut-être aisé de comprendre ce phénomène dans le cas de la colère, mais il est important de savoir qu’il en est de même pour l’émotion tristesse exprimant donc également un désaccord.

Une fois cette émotion acceptée en tant que telle, vous pouvez la vivre pleinement comme une émotion ponctuelle et éphémère sans lui donner plus d’importance que nécessaire puisqu’il s’agit de l’expression d’un différentiel ponctuel entre ce que vous aviez prévu et ce qui se passe réellement. Nul besoin de l’alimenter par un discours pour la justifier qui figerait la présence de l’émotion. C’est parce qu’on reconnait pleinement la présence de l’émotion sans se chercher d’excuse ou d’explication, que l’on peut la vivre dans le moment présent pour ensuite poursuivre notre existence. On touche ici à une autre notion importante en médecine chinoise qui est l’impermanence de toute chose.

Une fois ce besoin reconnu, un autre travail de développement personnel peut se faire sur la compréhension de ce que nous aurions voulu qui se passe. C’est d’ailleurs ce qu’explique de façon pragmatique Christophe MASSIN au travers des paroles d’un maître indien Swami Prajnanpad*:

« Il me paraissait important de faire un focus sur la gestion de cette émotion puisqu’elle est devenue assez centrale dans le soin apporté au méridien du Foie. En effet, la colère, la frustration est un ressort très sollicité dans nos sociétés occidentales. D’autant plus que nos comportements parfois dits « mentaux » (cf la théorie des ennéagrammes) ont tendance à mettre un couvercle sur les émotions. Ceci a des conséquences négatives sur le fonctionnement des organes correspondants malgré parfois une hygiène alimentaire correcte des personnes qui ne font pas le lien entre leurs pensées et leurs symptômes physiques. »

La médecine chinoise nous rappelle que l’hygiène de vie inclue celle de nos pensées. Ce n’est pas la maîtrise de celles-ci qui est recherchée mais l’écoute.

L’alimentation va influencer au même titre que nos pensées sur notre organisme.

Ainsi, certains vont également sentir le besoin de manger moins « gras » ou de faire des cures détox. C’est le Foie qui exprime le besoin d’être soulagé dans sa tâche de « station d’épuration » mais attention, il fait encore trop froid pour faire des drainages ! Garder cette résolution pour la « 2ème partie » du printemps où le froid ne se fait plus aussi mordant.

Avec les bourgeons qui arrivent au printemps, la gemmothérapie est la formule la plus adéquate pour cette saison.

*Souffrir ou aimer, transformer l’émotion chez Odile JACOB par Christophe MASSIN

Pour aller plus loin :

http://www.yiquan78.org/printemps.htm
http://www.christianebarbiche.fr/dietetique-des-4-saisons-le-printemps

[Conseil] Prendre soin de son corps en hiver

Ce n’est pas parce que c’est l’hiver qu’il faut délaisser son corps ! Nous vous avons donc concocté une petite infographie afin vous donner trois astuces pour prévenir certains désagréments hivernaux !

Hydratez-vous !

Pour garder notre corps en bonne santé, préservons le en lui offrant l’eau nécessaire. De nombreuses sources de déshydratation sont présentes l’hiver notamment le chauffage et l’on perd malgré tout beaucoup d’eau. Notre corps a besoin de 1,5L d’eau par jour quelle que soit la saison. Ce manque d’hydratation fatigue notre organisme par l’accumulation des toxines qui ne peuvent être évacuées. Alors, même l’hiver buvez de l’eau ! À adapter selon les tempéraments : on choisira plutôt de l’eau chaude pour les tempéraments frileux (ils se reconnaîtront, ils sont toujours bien couverts et sont du genre à mettre un gilet en plus le soir ou à monter le chauffage..). Pour les tempéraments réchauffés on préfèrera de l’eau tempérée.

Bien mastiquer pour bien digérer

Une bonne santé passe également par une bonne digestion. Pour cela, rien de tel que prendre le temps de bien mastiquer et manger dans le calme !

Une mauvaise mastication peut entrainer la fatigue de l’organisme, des douleurs d’estomac et même des douleurs cervicales (et oui !). Alors mâchez, car le travail que vous ne faites pas par la mastication, c’est le reste de votre système digestif qui devra compenser tant bien que mal et notamment l’estomac. Une mauvaise digestion c’est moins d’éléments nutritifs et ce sont eux qui garantissent un corps en pleine santé !

Chouchoutez vos globules blancs

L’hiver c’est également l’occasion de faire plein de vitamine D. Ces vitamines activent des globules blancs (lymphocytes T) nécessaires pour fabriquer des anticorps et détruire les microbes. Vous l’aurez compris : en soignant vos globules blancs vous pouvez lutter plus sereinement contre les virus particulièrement virulent de l’hiver. Où peut-on trouver de la vitamine D ? Dans l’alimentation ! On en trouve surtout dans les poissons gras : foie de morue et son huile, harengs fumés, maquereaux, sardines, anchois… à vos assiettes !

Prenez soin de vous !

Le profil VATA selon l’Ayurveda

Il importe de distinguer en Ayurvéda notre nature profonde, reflétée par notre constitution physique et psychique, de l’état dans lequel nous nous trouvons. Il n’est pas toujours aisé de différentier notre nature véritable de notre état actuel, lesquels peuvent différer selon les circonstances.

Profil VATA, qui sont-ils ?

En ce qui concerne la constitution vata, voici les traits physiques typiques que l’on peut retrouver :

  • physionomie avec des irrégularités
  • •harpente mince
  • traits fins et anguleux
  • cheveux fin
  • petits yeux
  • peau à tendance sèche

Vata est le principe du dynamisme, du rythme, des vibrations et du mouvement qui animent toutes choses. On lui attribue les caractéristiques du vent et de l’espace ainsi que les qualités suivantes : sec, léger, froid, mobile, subtil et rugueux. Il s’exprime dans l’organisme notamment par le mouvement des influx nerveux, de la respiration, des processus digestifs et par la locomotion en général. Il assure le bon fonctionnement des sens ainsi que le déclenchement des urgences naturelles.
En ce qui concerne sa personnalité, il est adaptable, enthousiaste, vif d’esprit, agité, sensible, imaginatif, imprévisible et volubile. Ils aiment les voyages, les activités en plein air, les jeux, les plaisanteries, les activités créatrices et artistiques, raconter des histoires, les écouter, danser, jouer de la musique, faire du théâtre. Les Vata sont souvent bavards. Ils peuvent se disperser facilement, jusqu’à devenir confus. Ils sont réputés pour commencer des choses qu’ils ne terminent pas. Il gère la communication et les impulsions, les idées, un peu comme le vent. Nous ne savons pas trop d’où il vient et il peut changer de direction à n’importe quel moment. Aussi, les types Vata donnent des idées sans se soucier de leur concrétisation ou de leur exécution pour la simple et bonne raison qu’ils sont déjà passés à autre chose. Les Vata sont des créatifs et des créateurs. Ce sont des chercheurs, des penseurs, des inventeurs, des négociateurs. Ils ont un sens profond de l’humain et sont à la recherche d’unité.

Lorsqu’il y a un déséquilibre certains signes et symptômes se manifestent voici un aperçu de ce que l’on peut ressentir :

  • Nervosité, anxiété, peur, énervement, agitation, fatigue
  • Gonflement du bas ventre, ballonnements, flatulences
  • Douleurs vives, chroniques, parfois imprévisibles
  • Sécheresse de la peau et des muqueuses
  • Constipation : les selles ne surviennent pas tous les jours
  • Légère diarrhée, parfois chronique
  • Tremblements, mouvements involontaires
  • Dérèglement des cycles du corps : sommeil, hormones et autres
  • Perte de poids
  • Dérèglement des urgences naturelles : miction, éternuements, éjaculation et autres
  • Coloration foncée des cernes, de la peau et des selles
  • Irrégularité des symptômes

Quelques éléments aggravant le déséquilibre sont : Routine irrégulière, veiller tard, repas irréguliers, climat froid et sec, travail mental excessif, nourriture trop amère ou astringente et cru, voyages …

Découvrez quel profil vous êtes : http://www.leparadisier.com/questionnaire-dosha.html

[Conseil] Les odeurs comme anti-stress express

Manque de temps pour se relaxer

Quand, au travail, je suis face à un problème, à un timing serré ou alors que je démarre un nouveau projet en mode créa, il m’arrive de me dire que je ne serai pas à la hauteur ou bien je prends le contre-pied en m’éparpillant et alors je ne me sens pas vraiment productive !

Dans ces cas-là, les techniques de respiration ventrale pour se recentrer ou la méditation me sont la plupart du temps d’une grande aide. Mais parfois, j’ai peu de temps et la respiration ne suffit pas.

Puis, la pratique de la pleine conscience m’a ramené à retrouver l’importance de l’odorat. J’ai redécouvert la capacité fulgurante d’une odeur à me replonger instantanément dans une émotion ancienne, et pourtant bien nette, de bonheur.

Les odeurs et la mémoire

Une étude réalisée par la psychologue Silvia Álava nommée “Les odeurs et les émotions” a démontré que les gens se souviennent de 35 % de ce qu’ils sentent et de seulement 5 % de ce qu’ils voient.

Dans cette étude, 83 % des participants ont répondu que certaines odeurs évoquent des moments heureux et  46,3 % reconnaissent que le fait de sentir à nouveau une odeur familière a plus d’influence sur eux que le fait de voir un objet qui leur rappelle des souvenirs.

Le sens de l’odorat est le plus puissant pour relier une émotion même ancienne. Ceci est dû à un fait remarquable : il existe des liens neuronaux directs entre les bulbes olfactifs et le système limbique, le siège des émotions et de la mémoire. Les chercheurs pensent que ces liens facilitent la formation d’associations entre une odeur et un événement. Ceci expliquerait notamment qu’une odeur peut rappeler, de façon très nette, le souvenir d’événements anciens et nous en faire revivre tout le contexte émotionnel

Ces odeurs réveillent notre imagination et sont capables de nous transporter pendant un moment dans un autre lieu et dans un autre temps.

Mon conseil

L’odeur peut modifier notre état émotionnel, il peut nous aider à nous détendre n’importe où du moment qu’on l’emmène avec soi. Emportez donc au travail une fleur qui vous rappelle un moment positif. Cela peut aussi être un flacon d’huile essentielle que l’on utilise à chaque méditation à la maison, lors d’un week-end zen. Le tout est de rappeler un moment de bonheur grâce à l’odorat et vous verrez : votre stress diminuera.

[Conseil] Quand une émotion correspond à un organe

Comment je vais aujourd’hui ?

On se pose souvent cette question les aux uns aux autres « comment ça va ? », mais force est de constater qu’on y répond honnêtement que très rarement.

Cette question est souvent devenue plus une formule de politesse qu’une réelle attention à l’autre. Autrefois, cette question voulait littéralement dire « comment vas-tu aux toilettes ? ».  Ainsi comprenez : « ton transit est il correct ? ».

À l’époque on accordait beaucoup plus d’importance à cette fonction qu’aujourd’hui, et à juste titre. En effet, comme nous avons pu vous le dire dans les précédents conseils sur notre page Facebook, la neurosciences et la médecine chinoise se rejoignent pour établir un lien direct entre le bien-être intestinal/digestif et le bien-être « mental ». La médecine chinoise fait un lien entre une émotion et le fait que chaque organe s’exprime un peu trop.

  • La colère, frustration, impatiente : ce sont nos amis le foie et la vésicule biliaire qui l’expriment,
  • La nostalgie ou l’envie de contrôler notre environnement : il s’agit du gros intestin,
  • La peur : ce sont les reins et la vessie,
  • Le ressassement : c’est la rate et le pancréas,
  • La joie excessive : c’est le cœur !

Chaque émotion est une chose positive, mais trop souvent en excès elle perturberait le fonctionnement énergétique de l’organe.

Alors, osez ! Posez-vous la question « comment je vais aujourd’hui ? » en allant au travail que ce soit dans la voiture, le train, en avion, en bus ou à pied. Discutez intérieurement avec vous-même ou écrivez sur un bout de papier…. Observez quelle émotion est plus présente aujourd’hui. Puis, laissez cette émotion s’exprimer et elle repartira d’elle-même ! Les enfants se permettent de vivre le chagrin ou la colère à fond ce qui lui permet quelques instants plus tard de passer à autre chose. Ainsi ils n’ont pas besoin de refouler cette émotion dans un organe (ou quelque partie du corps) pour le stocker en attendant qu’elle puisse s’exprimer.

[Conseil] Une heure par jour dehors

On devrait passer une heure au moins par jour dehors

Notre horloge biologique veille-sommeil est sous la dépendance de la sécrétion de la mélatonine lors de l’absence ou la diminution de luminosité. La sécrétion de mélatonine ,qui nous emmène dans les bras de Morphée, s’arrêterait  lorsque la luminosité serait  de l’orde de 2500lux. A l’inverse, la lumière du matin perçue par la rétine arrête cette production pour passer une journée en pleine forme. Sachant que nos éclairages intérieurs sont de l’ordre de 250 lux maximum et que la lumière extérieur varie de 2000 à 100 000 lux, il serait donc important de passer 30 min dehors avant midi pour être bien réveillé ! De plus, la mélatonine aurait une action anti cancéreuse grâce à ses propriétés antioxydantes.

Passer du temps dehors, qu’il fasse beau ou moins beau, permet d’activer la sécrétion de vitamine D par la peau. La vitamine D diminuerait le risque d’ostéoporose, de dépression saisonnière selon une étude américaine récente et aurait également un effet bénéfique sur le diabète et pour certains cancers et démences. Si vous sortez régulièrement, plus besoin d’huile de foie de morue qui nous apportait notre dose de vitamine D l’hiver en absence de soleil.

De plus, la pollution de l’air dans nos intérieurs est importante et les effets ne sont plus à démontrer au regard des études menées. Pour éviter cela, allez dehors et aérer votre maison 30 minutes par jour.

Il  y a deux ans, j’ai pu assister à un congrès d’immunologues européens. Leurs études montraient que les enfants qui dans leurs premières années de vie étaient en contact avec la terre et les animaux, diminuaient de façon significative le risque de développer des maladies rhumatismales et des cancers jeunes.

Donc sortez dehors et n’hésitez pas à jardiner avec vos enfants !

L’ayurveda : médecine préventive indienne

Qu’est-ce que la médecine ayurvedique ?

L’ayurveda est une médecine préventive indienne basée sur une démarche holistique. En effet, elle voit l’être humain dans sa totalité (âme, mental, les sens, les cinq éléments, les émotions et le corps).

Le mot « Ayurveda » est un terme sanscrit signifiant « science de la vie » (ayus=vie et véda=savoir/connaissance).

L’ayurveda datant de plus de 5000 ans, est un système de guérison naturelle et traditionnelle de l’Inde ainsi qu’une philosophie et un art de vivre. Elle puise ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l’Inde antique. Elle est, à ce jour, reconnue par l’organisation mondiale de la santé (OMS).

Le but de l’Ayurveda est triple : le maintien de la santé, la guérison des maladies et la réalisation de soi.

La connaissance de l’ayurveda comprend :

  • les causes de la maladie,
  • l’étude des symptômes,
  • la phytothérapie,
  • l’alimentation,
  • la psychologie,
  • la spiritualité…

L’ayurveda s’intéresse à la relation entre l’émotionnel, l’intellectuel et le physique. À cela s’ajoute les éléments extrinsèque : les saisons, le climat, les actes, les comportements qui vont influencer sur le bien-être de la personne.

Cette médecine décrit l’être humain comme étant composé :

  • de cinq éléments (ether, air, feu, eau et terre),
  • de trois humeurs (Vatta, Pitha et Kapha), appelées doshas. Elles forment le profil de la personne (prakriti),
  • de sept tissus (dhatus) formant la trame du corps humain,
  • de seize canaux qui véhiculent les doshas (humeurs) à travers tout l’organisme (shrotas). Leur dysfonctionnement, dû au déséquilibre des doshas, conduit à la maladie.

Vacances & travail : trouver l’équilibre

« La vie, comme un instrument, il faut le tendre et la relâcher, pour la rendre agréable » (Démophile).

Les vacances, le repos, la déconnexion sont indispensables à l’efficacité et une qualité de vie au travail.

L’incapacité à déconnecter peut contribuer à l’épuisement professionnel. Lorsque les vacances ne permettent plus de se reposer ou de se ressourcer, cela peut être un signe …

Il n’en reste pas moins que le besoin de déconnexion (compte tenu de ses contraintes professionnelles, ou de sa capacité à relativiser notamment) reste propre à chacun. Là où certains auront besoin de couper totalement pour être sereins, d’autres devront maintenir un lien pour atteindre le même objectif. A chacun de trouver son équilibre.

Vous êtes ou allez partir en vacances, voici quelques astuces qui peuvent vous aider :

  • anticiper avant de partir en faisant la liste de ce que vous avez à faire à votre retour : cela vous évitera d’y penser pendant les vacances.
  • configurer sur votre messagerie (mail, téléphone…) un message « out of office ». Par exemple : « Bonjour, je suis absent(e) de… à ….Durant cette période je n’aurai pas accès (ou aurai un accès restreint) à mes mails/messages. Aussi, pour toute urgence, je vous invite à contacter …Dans l’attente. Bien cordialement. »
  • organiser votre absence avec ses collègues/ son hiérarchie/ses salariés : gestion des sujets en cours, réponses aux messages urgents…Cela permettra notamment de limiter votre surcharge post-vacances ainsi que l’appréhension de vos collègues à « gérer » pendant votre absence.
  • éteindre vos outils connectés (téléphone, messageries…). Il s’agit d’être cohérent avec le message d’absence laissé (cf ci-dessus). Vous aurez moins de messages à traiter. En effet, une personne est moins tentée de laisser un message vocal lorsqu’elle tombe directement sur une messagerie. En outre, vous vous économiserez la frustration d’entendre le téléphone sonner ou de constater le nombre d’appels en absence.
  • planifier des temps de connexion s’ils sont nécessaires. Par exemple : chaque fin de journée à 18h vous vous accordez un temps de consultation, de tri et de réponses (pour les impondérables). Attention à ne pas en mettre trop : 1 à 2 fois par jour (midi et fin de journée) devraient être suffisants. Et ne pas oublier d’éteindre entre ces temps de connexion. Vous pourrez ainsi libérer votre esprit, le reste de la journée pour profiter pleinement de chaque instant.
  • et enfin PROFITER pleinement de ce que vos vacances vous offrent (famille, plein-air, repos, lecture, sport, amis….) !!!

Et pour ceux qui ne partent pas en vacances, n’hésitez pas à montrer à vos collègues à quel point c’est sympa de travailler. Vous pouvez mettre en avant tous les petits (et grands) moments de votre vie professionnelle que ceux qui sont en vacances auront ratés (les supers gâteaux du collègue qui a fêté son anniversaire, la blague de la semaine, le contrat décroché, les moments de fou rires…). Et si les enfants sont en garde, pourquoi ne pas en profiter pour un déjeuner ou un diner avec votre cher et tendre ou des amis ou seul, un cinéma, un concert, du sport, une ballade improvisée en bord de mer, en forêt ou à la montagne…

Prenez soin de vous …

Est-il important d’apprendre à respirer ?

Dans nos sociétés modernes, nous profitons des progrès de la science pour nous soigner mais aussi des progrès techniques, industriels et sociaux qui ont améliorés nos conditions de vie, notre qualité de vie au travail. Nous avons rentabilisé des processus d’industrialisation pour rendre des produits accessibles à un plus large public. Chaque fonctionnement est étudié et réorganisé pour mieux être utilisé pour notre bien-être. Il y a pourtant un processus qui fait bizarrement exception à cette règle. Un processus que nous utilisons tous les jours, nécessaire à notre survie. Ce processus c’est la respiration.

Tout le monde respire mais, comment ? Pour quelle efficacité ? Peut on vivre mieux si on respire mieux ?

On pourrait considérer que la respiration est arrivée à un niveau de performance peu optimisable. En effet, la respiration est un processus qui s’est développé de la respiration cellulaire à la respiration aérobie (avec de l’oxygène) des mammifères. Ainsi, grâce à cette amélioration continue sur des millions d’années, nous dénigrons cette respiration sous prétexte que c’est un mécanisme automatique. C’est pourtant un formidable outil d’amélioration de la qualité de vie.

Respirer permet de prévenir de nombreuses insomnies, d’améliorer la digestion, de diminuer certaines douleurs, de prévenir l’impact du stress, de diminuer le risque d’infection du système pulmonaire… 

Dans ma pratique en cabinet, j’ai souvent observé chez les personnes consultant pour des douleurs de dos, d’épaule, de nuque ou encore pour le stress/anxiété et troubles du sommeil, une respiration utilisée au minimum vitale. En effet, leur principal muscle de la respiration « le diaphragme »  était tout simplement bloqué. Des techniques peuvent aider la personne a retrouver une respiration plus fluide, mais pour une efficacité pérenne, elle doit modifier ses habitudes de vie : au travail, en transport, à la maison.

En effet, en campagne ou en ville, nos postures assises au bureau ou debout se sont modifiées dans nos modes de vie. Notre cage thoracique est soit affaissée comme « tirée » vers le bas donnant une posture avec un dos arrondi, les bras plutôt placés en avant du tronc, paume de main tournées vers l’intérieur et l’arrière. Parfois, au contraire, la cage thoracique reste « gonflée », les poumons sont en inspiration provoquant des « crispations » de tous les muscles du tronc et de la nuque. Ainsi, lorsqu’on demande à des personnes présentant ce type de posture, de souffler « jusqu’au bout » c’est-à-dire en expulsant tout le volume d’air présent dans les poumons, celles-ci peuvent tousser en fin d’expiration ou être dans l’incapacité d’évacuer tout l’air de leur poumon.

  Dans ces deux cas, la respiration utilisée habituellement va permettre seulement d’utiliser un volume respiratoire restreint, pauvre en oxygène car il n’est pas suffisamment renouvelé.

Or le cerveau représente 2% du total du poids du corps mais il consomme 20% de notre énergie. 

Le cerveau dépense 10 fois plus d’énergie que les autres organes : il a donc besoin d’être alimenté, hydraté  et oxygéné régulièrement.

Le baillement serait un moyen pour réoxygéner le cerveau. Nous voyons là l’importance de la respiration.

Les techniques utilisant le souffle sont nombreuses et connues depuis longtemps par les médecines comme la médecine traditionnelle chinoise. Aujourd’hui, la sophrologie, la mindfullness, la pleine conscience, yoga, tai chi chuan et bien d’autres techniques corporelles de gestion des émotions/stress/bien être profitent des bienfaits de la respiration.

Tout simplement, la respiration « par le ventre » est peut être l’un des premiers outils permettant de lâcher prise simplement, de réduire un stress ponctuel, d’améliorer la qualité de son sommeil ou pour d’autre de gérer des émotions et de ralentir leur tendance à l’hyperactivité.

En médecine chinoise, le ventre est une zone primordiale dans le soin à tel point que la technique la plus ancienne nommée l’Ampuku permet de soigner l’individu uniquement par des techniques de pressions sur le ventre.

Les neurosciences nous expliquent aujourd’hui l’importance du ventre où serait situé le « deuxième cerveau » participant à notre capacité immunitaire et responsable à 90% de la sécrétion de sérotonine, hormone impliqué dans le bien-être.

La simplicité et l’évidence de la respiration nuit peut être à son image d’efficacité. Il était donc important de rappeler l’importance de ce pilier dans notre qualité de vie.

Citation «  Respirez, souriez, vous vivez. J’inspire, je calme mon corps. J’expire, je souris.

M’installant dans le moment présent, je sais que c’est un moment merveilleux. » Thich Nhath Hanh

Quelques conseils pour améliorer votre respiration :

[Conseil du vendredi]Aujourd'hui un petit zoom sur notre souffle ! Permettez- vous d’utiliser cet outil toujours à…

Publiée par Néholys – Êtres positifs au travail sur Jeudi 1 décembre 2016

Viv(r)e nos émotions !

Les émotions ; tout le monde sait de quoi on parle, n’est-ce pas ? : la joie, la peur, la colère, la tristesse, la surprise, le dégoût.

Parfois, il nous arrive de considérer nos émotions comme des obstacles, des erreurs ou des faiblesses. Dans l’éducation, les familles et les organisations traditionnelles, les émotions ont parfois mauvaise presse ; seuls la rationalité et la logique ont droit de cité : « sois fort, allez lève-toi, ce n’est rien, prends sur toi, tu ne vas pas pleurer quand même … ». Dans le milieu professionnel, il faut « maîtriser les situations ; cacher ses émotions pour être respecté ».

Nous cherchons alors à les contrôler et à les empêcher de se manifester.

Par exemple, au moment où je m’adresse à un groupe, à mes équipes, à mon employeur, il peut m’arriver d’être nerveux tendu. Bien sûr, je considère que c’est le pire moment pour être nerveux ! Je voudrais être au maximum de mes capacités, mais au lieu de ça je bafouille, je perds mes idées, je transpire, je rougis. Mes réactions me nuisent et m’empêchent de faire ce que je veux, justement au pire moment.

Alors, on peut se poser la question « à quoi servent nos émotions ? »

Essentiellement, toutes nos réactions émotives sont là pour nous aider à nous adapter aux situations que nous rencontrons. C’est un peu comme un système de guidage très sophistiqué qui nous amène à notre principale destination : la satisfaction de nos besoins.

Par exemple, la peur déclenche en nous des réactions physiques qui nous aident à éviter ou faire face au danger. De même, une sensibilité émotionnelle particulière par rapport à vos habitudes (j’ai envie de pleurer presque tout le temps, je m’énerve au quart de tour, plus rien ne me touche) peut être le signe d’un début d’épuisement professionnel (une alerte pour vous le signaler).

Chaque émotion a une utilité précise ; et même les émotions des autres. Les réactions émotives (des autres personnes) qui vous touchent ou vous font réagir, parlent de vous :

  • peut-être devient-elle un obstacle dans votre projet ?
  • peut-être vous agace-t-elle parce que vous-même vous déployez tellement d’énergie pour ne pas laisser les vôtres s’exprimer, qu’il est difficilement supportable d’accepter cela d’un autre ?

Pourquoi ne pas les étouffer ? 

Les émotions nous guident et nous aident à identifier nos besoins et nos axes de progrès ; elles sont aussi intimement liées au corps et à notre santé.

Les émotions « étouffées », réprimées, ne disparaissent pas. Les neurosciences ont démontré que chaque émotion était reliée à une zone précise du cerveau et laisse une marque sur le corps. Des études ont établi qu’une situation conflictuelle (colère, inquiétude, insulte inattendus…) touche, à l’instant même où elle se produit, une aire précise du cerveau et, par répercussion, un organe précis du corps.

Mais pas de panique ! Nous avons une grande chance : notre corps a une capacité à se régénérer extraordinaire… à condition de l’écouter et de lui donner un coup de pouce.

La reconnaissance de ses propres émotions ainsi que de celles des autres aide à résoudre plus rapidement des problèmes relationnels alors que de longs discours, au contraire les enlisent ou les aggravent.

Une fois acceptées, les émotions nous aident à communiquer, mieux vivre nos difficultés, mieux comprendre les autres et les situations, et donc agir dans un sens adapté aux circonstances. Filtrées et réprimées, elles entraînent maladresse et inefficacité.

Vivre ses émotions, pleinement, les exprimer, poser des mots, écrire, crier, pleurer, rire, hurler, partager et aider les autres à en faire de même, sont autant de pistes à explorer pour prendre soin de soi et … développer son INTELLIGENCE EMOTIONNELLE.

Pouvons-nous changer de vie ?

La société actuelle nous offre un fabuleux confort. L’accès à tout facilement, maintenant et tout de suite. Nous passons des diplômes, nous trouvons un emploi, nous fondons une famille, nous achetons une voiture et une maison (rapidement grâce aux crédits). Ce qui amène un grand nombre de personnes à faire de leur travail un simple moyen d’obtenir l’argent qui paiera les dépenses. Peu de gens affirment s’épanouir dans leur profession. On entend souvent : « il faut bien gagner de l’argent. Il faut bien payer la maison. Il faut bien travailler. »

Le mot travail peut susciter une certaine obligation. Ne peut-on pas faire un métier « passion » où l’activité deviendrait un jeu et non une contrainte ? Il est possible que oui mais cela impliquerait quelques sacrifices que peu de personnes sont prêtes à faire.

L’homme se sent rassuré par des habitudes, un quotidien routinier. Il a ainsi le sentiment d’être en sécurité, de protéger ses proches de faire partie d’un groupe, « faire comme tout le monde ». C’est facile, il n’y a pas de prise de risque(s), sauf peut-être celui d’avoir quelque chose à perdre… Un homme est-il lui-même quand sa vie semble programmée ? Sartre disait : « L’homme n’est pas ce qu’il est, il est ce qu’il n’est pas. »

 Est-il possible alors de vivre en se concentrant uniquement sur ses envies, ses rêves ? Avons-nous assez d’amour pour les autres et pour nous même pour réaliser des projets qui amènent au bonheur, à l’épanouissement ?

Sur notre planète, la faune et la flore forment un « tout » et nous faisons partie de cet ensemble. Nos décisions, négatives ou positives, influencent les comportements d’autres éléments, d’autres êtres.  Un philosophe allemand, Peter Sloterdijk, auteur du livre « Tu dois changer ta vie » cite : « se changer pour changer le monde » et évoque « un monde à sauver » par le retour à la terre, les médecines douces et l’engagement solidaire.

La prise de conscience qu’il est nécessaire de préserver notre environnement pour vivre mieux motivent certaines personnes à se diriger vers des activités plus simples tournées vers l’autre et respectant des envies personnelles souvent enfuies au fond de nous. Citation : « Nous passons la moitié de notre vie à escalader une échelle et l’autre à réaliser que nous l’avions adossée au mauvais mur. »

Bien entendu, changer de vie ne se fait pas du jour au lendemain.

Quelques conseils :

-> Définissez votre objectif positivement, ne voyez pas « QUE » les freins

-> Soyez en accords avec vos valeurs et n’oubliez pas d’en parler autour de vous. Prenez en compte les valeurs de vos proches notamment, votre bonheur passe aussi par leur bonheur.

-> Vous devez y avoir réfléchi depuis longtemps ou le faire progressivement.

-> Lâcher prise, soyez prêt à perdre certains avantages, du confort.

-> Soyez fort. Accepter les moments de doutes tout à fait normaux.

-> Rester à l’écoute, conservez vos relations et créez en des nouvelles.

-> Vivez chaque instant au présent. Ne soyez pas dans l’illusion de la réussite. Appréciez les bons comme les mauvais moments.

ET SURTOUT faîtes-vous plaisir pour que vos rêves et vos envies vous amènent à l’épanouissement.

Le bien-être peut être activé…. Ou inhibé

Le bien-être a longtemps été considéré comme un concept. Au mieux, il était réduit à un état d’esprit que l’on « avait » ou non !

De fait, il y avait deux catégories de personnes : celles qui connaissaient cet état de bien-être et les autres… Ces dernières sont souvent les plus nombreuses !

Les découvertes sur l’ADN expliquent même que certains gènes seraient à l’origine de l’état d’anhédonie (incapacité à éprouver le moindre bonheur) !

Ce constat nous enfermait alors dans un fatalisme et une position de victime très anxiogène face au bien-être.

Heureusement, une autre voie se dessinent depuis quelques années grâce à l’épigénétique. En effet, l’épigénétique montre que dans certains cas notre comportement agit sur l’expression de nos gènes. Il existe des gènes appelés « gènes régulateurs » qui inhibent ou activent le gène codant pour une fonction (exemple: gènes du plaisir : s’ils sont présents chez certains, ils peuvent s’exprimer ou non). C’est bien l’environnement qui « déclencherait » leur expression ou au contraire pourrait l’inhiber.

Par ailleurs,  nous avons les méthodes qui nous disent que la clé est le changement de notre état d’esprit. Ces méthodes promeuvent la  pensée positive et remettent en question le déterminisme de cet état de bien-être.

Mais alors comment ma vision de la réalité peut influencer le fonctionnement de mes organes ?

L’esprit cartésien que j’ai, avait besoin de « comprendre ». Pourtant, j’avais déjà observé de manière empirique comme certains d’entre vous, une sensation de bien-être avec disparition souvent d’un « poids » sur l’estomac grâce à un échange avec un proche ou un collègue qui nous aide à déplacer notre point de vue face à une situation problématique.

Dans certains services hospitaliers, notamment la réanimation pédiatrique, les médecins savent que la chance de survie des prématurés est aussi largement influencée par la présence des parents, sans parler de l’effet placebo et nocibo qui est observé par le système médical sans pouvoir le quantifier et encore moins l’utiliser de manière scientifique.

L’esprit aurait donc un fort impact sur les fonctions métaboliques.

A contrario, l’esprit peut nous influencer aussi en bousculant nos habitudes alimentaires. Nombre d’entre nous avons une alimentation perturbée lors de  périodes de stress soit par l’augmentation ou par la diminution des quantités ingérées voire par la modification de la qualité des aliments (attirance pour le sucré, le « gras »). 

Ainsi, même si nous pouvons constater l’influence du stress psychologique sur notre alimentation, l’inverse est plus difficile à concevoir.  Certaines personnes ont changé leur alimentation pour réduire leurs douleurs inflammatoires et ont récolté en plus un meilleur moral.

Cette approche plus « corporelle » aujourd’hui vient à son tour remettre en perspective l’influence absolue de l’esprit sur les fonctions métaboliques du corps. Le corps pourrait favoriser l’état d’esprit. Des approches millénaires avaient déjà pris en compte l’importance du corps dans le bien-être. En effet,  les gymnastiques corporelles de la médecine chinoise ou ayurvédique (médecine indienne) grâce respectivement au Taï Chi et au Yoga ou encore la méditation,  auraient des effets sur les fonctions métaboliques (digestion, sommeil…) constatées au travers de différentes études plus ou moins récentes.

Mais comment notre alimentation notamment peut-elle avoir une influence positive sur nos pensées?

Une partie des réponses se trouvent dans notre deuxième cerveau, situé dans l’intestin qui est peut être le cerveau le plus important au regard de la notion de bien-être puisqu’il serait à l’origine de 95% de la sécrétion de la Sérotonine, hormone très importante dans la régulation de notre humeur.

Nous pouvons remercier les neurosciences qui remettent bien en perspective la suprématie de notre cerveau « d’en haut ».

Alors comment l’alimentation joue un rôle sur notre humeur ?

Ce sont nos hôtes qui s’activent pour notre bien-être, nos milliards de bactéries qui forment le microbiote intestinal. Une série d’expériences réalisées sur les souris dépourvues de microbiote montrent qu’elles deviennent plus anxieuses, sensibles au stress si on les dote du microbiote de souris « anxieuses ». Plus étonnant encore, à l’inverse, ces souris redeviennent actives et curieuses de leur environnement  si on les dote du microbiote de souris aventureuses.

Des  expériences ont été alors prolongées à l’homme concernant dans un premier temps le lien entre obésité et microbiote avec des premiers résultats encourageants.

L’hygiène intestinale aurait alors un impact sur le moral par circuit endocrinien et par  la voie nerveuse via la sérotonine notamment et le nerf vague. Ce dernier serait un vrai « pont » entre nos « deux cerveaux ».

D’autres disciplines, comme la cancérologie ou la rhumatologie ont observé et établissent des liens métaboliques entre l’alimentation et l’apparition de douleurs, le Dc Seignalet explique le mécanisme de façon claire et légèrement vulgarisé dans son livre « l’alimentation ou la troisième médecine » en redonnant ses lettres de noblesse à la nutrition dans la lignée d’Hippocrate « que l’aliment soit ton premier remède ». Les mécanismes de l’inflammation peuvent en effet être influencés par notre alimentation.

De manière empirique, la médecine chinoise avait déjà établi un lien entre l’intestin qui est relié à l’émotion de la nostalgie voire du repli sur soi, de l’état dépressif lorsqu’il est perturbé… Une étude américaine insolite menée en 2003 a montré que les personnes qui présentaient un score de bonheur plus importantes sont moins souvent tombées malades !

Cet organe, l’intestin joue un rôle important dans notre immunité c’est-à-dire notre capacité à nous défendre contre les infections.

Ainsi, « l’état d’esprit » impacterait notre métabolisme et en retour notre métabolisme, et notamment celui de l’intestin, influencerait notre moral.

En effet, différentes études conduisent au constat que l’état positif diminue notre sécrétion de cortisol (hormone du stress) ainsi que notre pression artérielle et notre rythme cardiaque.

Alors même si nous avons des prédispositions au bonheur, nous sommes aussi équipés d’une certaine « plasticité » qui nous permet d’influer sur notre capacité au bonheur.

Alors comment faire pour cultiver le bien-être et récolter tous ses bienfaits ?

Cultiver l’optimisme sans excès oui mais aussi la reconnaissance, le remerciement.

Par ailleurs, différentes études menées sur l’impact de la méditation ont prouvé que cette pratique aurait un impact sur le ralentissement du vieillissement cérébral et diminuerait les effets du stress avec une observation factuelle de la diminution de l’amygdale, une glande incriminée dans les mécanismes de la peur, grâce à l’I.R.M.

Il suffit de trouver la forme de méditation qui nous correspond. La première étape de la méditation est certainement la respiration, réapprendre ce geste si simple, automatique et pourtant primordial.

Alors activons notre bien-être, soyons des êtres positifs au travail…. Et en dehors !

Sources :

https://www.letemps.ch/sciences/2015/01/16/microbes-manipulent-cerveau

http://www.lesechos.fr/04/09/2015/lesechos.fr/021305306394_la-meditation-validee-par-les-neurosciences.htm#xtor=EPR-3-[envoi-ami]#ioika4YQEyRDRx75.99

http://www.huffingtonpost.fr/paula-davislaack/dix-choses-que-les-gens-heureux-font-differemment_b_2469828.html

http://www.meditationfrance.com/dossiers/meditation-science.htm

https://www.psychologytoday.com/blog/use-your-mind-change-your-brain/201305/is-your-brain-meditation

http://www.journaldelascience.fr/cerveau/articles/meditation-modifie-durablement-fonctionnement-cerveau-2814

Revue « la recherche » avril 2016 N° 510 p.4 p.8 entretien avec Karine Clément qui dirige l’institut de cardiométabolisme et nutrition de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Revue « Science et vie » N°1181 Avril 2016 et hors série n°275 Juin 2016.

« L’alimentation ou la troisième médecine » Dc Jean Seignalet et préface Pr Henry Joyeux.

Neurosciences, à la découverte du cerveau 3ème édition editions Fradel Marck F. BEAR, Barry W. CONNORS, Michaël A. PARADISO

La médecine du travail en perdition

La médecine du travail disparaît petit à petit et cela n’inquiète personne.

Je ne vais pas vous faire l’article sur l’augmentation des problématiques physiques en entreprise ni même sur l’augmentation des difficultés relationnelles entre collaborateurs.

Ce que je trouve inquiétant c’est que les services de « santé au travail » sont de moins en moins pourvu en médecins et que la relève n’est pas assurée.

En effet, nous constatons depuis quelques années une diminution de la présence des médecins dans les entreprises sur une autre action que celle des visites périodiques (quand elles sont à jour…).

N’est-il pas nécessaire de bien connaitre le fonctionnement d’une entreprise pour bien accompagner les collaborateurs ?

N’est-il pas important de connaître la politique de l’entreprise en matière de prévention santé ?

Ne plus aller sur le « terrain » entraîne une distance entre le service de médecine au travail et l’encadrement de l’entreprise. Nous le constatons tous les jours avec des retours de dirigeants qui ne savent pas comment interpréter ni comment faire avec les « restrictions » médicales de certains collaborateurs.

Il est également inquiétant de rencontrer de plus en plus de médecin du travail en situation de Burn out.

Les conséquences sont très graves, car l’entreprise fait avec ce qu’elle connaît du fonctionnement du corps humain pour mettre en place un poste adapté aux collaborateurs en question. Il ne viendrait à l’idée de personne de faire un travail ayant des conséquences Humaines s’il ne connaît pas parfaitement l’anatomie ainsi que les grands principes d’ergonomie.

La médecine du travail disparaît et cela ne gêne personne.

Il va être d’une importance capitale que les entreprises mettent en place des partenariats avec des entreprises spécialisées capables de mettre en place des actions de prévention efficaces. Il en va de la santé des collaborateurs à court, moyen et long terme ainsi que de la pérennité des entreprises.

Nombreuses sont les entreprises aujourd’hui qui réfléchissent à l’automatisation quasi-totale. Cette réflexion est intéressante mais court-termiste.

En effet, la charge de travail reposera alors sur les techniciens de maintenance qui sont eux-mêmes soumis aux accidents de travail et aux T.M.S. dû à leurs postures mais également au fait de travailler dans l’urgence.

De plus, le bassin d’emploi en ce qui concerne les techniciens de maintenance est très faible. Comment fera-t-on pour entretenir et réparer les machines s’il n’y a pas de techniciens pour cela ?

Il est donc aisé de comprendre que cette situation est devenue urgente et que la disparition des médecins du travail n’arrangera rien, bien au contraire. Même remplacé par des infirmier(e)s du travail, qui font un travail plus que remarquable au demeurant, cela ne suffira pas à récupérer l’immense retard que nous avons pris en matière de Santé au travail.

La prévention santé est un travail de tous les jours qui ne donne pas ses fruits du jour au lendemain, mais qui bien menée, permettra aux entreprises de garder des Hommes en bonne santé physique et mentale.

Le sommeil en faveur de l’innovation ?

¼ des Français ne dorment pas assez et 1/3 souffrent de troubles du sommeil

L’Institut national du sommeil et de la vigilance pousse un cri d’alarme devant cette augmentation et pointe du doigt, entre autre, l’utilisation des écrans qui s’invitent dans la chambre. Ces écrans, quand ils n’empêchent pas l’endormissement, la repoussent. C’est 10% des Français qui se disent réveillés par des sms la nuit et parmi eux 92% le consultent tandis que 79% répondent aussitôt.

Cette somnolence chez les Français serait à l’origine, selon l’enquête menée par Occurrence, responsables de la perte de 2h d’efficacité par semaine soit la perte de  12 jours d’efficacité de travail par an et par salarié.

La baisse de la vigilance au travail augmente le risque de développer des TMS. En effet, le sommeil profond permet une récupération physique et le sommeil paradoxal améliore la qualité de la vie psychique et intellectuelle notamment.

De plus, le lien entre baisse de vigilance et accidents, notamment  des accidents de trajet, a été mis en évidence par des statistiques nationales. En effet, elles mettent en évidence des périodes chronobiologiques de somnolence maximale entre 2h et 5h du matin et 13h et 15h.

Ainsi la privation de sommeil diminue la productivité mais ce n’est pas le seul impact. Cette privation selon les études menées dès 1999 limiterait notre capacité d’innovation et de créativité ainsi que notre capacité à prendre des décisions. Par conséquent, la privation de 24h de sommeil diminuerait de façon conséquente notre self control et notre satisfaction envers notre travail. Cet impact est beaucoup plus difficile à quantifier mais les conséquences pour l’entreprise sont bien présentes.

La solution serait-elle la sieste au travail ?

Dans l’absolu, oui. Mais l’idée de s’allonger au travail pour dormir est encore tabou. Selon le professeur Damien Léger de l’INSV, il n’est pas nécessaire de s’allonger, nous avons juste besoin d’un endroit en sécurité, au calme et non surchauffé. Une fois installé, quelques respirations abdominales permettent d’améliorer la digestion et de ramener au calme.

Il explique qu’il « suffit de mettre auparavant son téléphone mobile ou un réveil qui va sonner 15 à 20 minutes après. Enfin, pour s’endormir, il faut penser à des choses plaisantes et pas à ce que vous avez à faire dans l’après-midi. À partir de là, de deux choses l’une: soit vous dormez cinq à dix minutes et c’est extrêmement réparateur, soit vous ne dormez pas et c’est quand même reposant et relaxant. Si on doit boire un café on le boit juste avant la sieste parce que son efficacité sera maximum après. Cependant, inutile d’essayer de faire une sieste si on a bu trois cafés dans la matinée. ».

Le professeur Damien Léger ajoute qu’il  y a une « amélioration extraordinaire non seulement des capacités cognitives, mémoire, attention, temps de réaction mais également des améliorations biologiques des facteurs de risque de l’inflammation, du risque immunitaire, donc ces siestes sont extraordinairement productives pour l’attention et le bien-être des salariés. ».

En effet dormir, ou faire tout simplement une pause, c’est équilibrer son système nerveux autonome (système qui fonctionne « inconsciemment » comme la respiration ou le rythme cardiaque). Ainsi, notre cerveau archaïque laisse place à la prise de décisions et à la créativité des lobes frontaux et faire face en toute « zénitude » aux sollicitations extérieurs de notre quotidien.

http://www.huffingtonpost.fr/carolyn-gregoire/impact-sommeil-au-travail_b_3344571.html

http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/21/fatigue-au-travail-les-conseils-de-damien-leger-pour-mieux-dormir_n_2924517.html?utm_hp_ref=vie-professionnelle

Rapport sur le thème du sommeil de décembre 2006 coordonné par Dr J.P. Giordanella

http://www.institut-sommeil-vigilance.org/tout-savoir-sur-le-sommeil

http://social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Sommeil_un_carnet_pour_mieux_comprendre.pdf

Pourquoi m’hydrater si je n’ai pas soif ?

Drinking Water in the Wild

Un adulte sur trois boit moins d’un litre d’eau par jour.

Le corps a besoin d’eau pour survivre et bien fonctionner. L’eau représente, en effet, près de 60% de la masse corporelle d’un homme adulte. Les muscles et le cerveau sont, quant à eux, composés à 75% environ d’eau. On comprend alors aisément l’impact même d’une légère déshydratation dans l’apparition de la fatiguemaux de têtebaisse de la concentration ou dans la formation de claquagetendinite.

En effet, selon le nutritionniste du sport  Frédéric Maton «  les risques à court terme si  le sportif s’hydrate mal, c’est d’abord une moins bonne tolérance à l’effort et forcément une diminution des performances (…)des blessures peuvent survenir notamment les blessures tendineuses, musculaires (…) Enfin, vient le coup de fatigue, le coup de pompe (…)parce qu’il n’a pas assez bu. ».Sébastien Tant, conseiller technique régional aviron de la ligue aviron Nord-Pas-De-Calais  souligne également « 2% d’eau en moins dans le corps, c’est 20% de performance en moins ».

Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans des conditions dites normales ou modérées (environnementales, climatiques et en termes d’efforts physiques), l’apport hydrique quotidien est d’environ 2.5 litres d’eau par jour pour un homme adulte et 2 litres pour une femme adulte (alimentation solide comprise).

Quelques exemples d’idées reçues :

  • « Les boissons alcoolisées, comme la bière, hydratent »

Les boissons alcoolisées et le café, sont des diurétiques c’est-à-dire qu’ils stimulent la production d’urine. Ainsi, loin de nous hydrater, ces boissons nous entraînent à une perte hydrique plus importante.

  • « l’hiver nous avons moins besoin de boire »

Quand il fait chaud, nous avons le réflexe de boire mais l’hiver nous n’avons pas le réflexe de nous hydrater. Pourtant, au travail, le passage de l’air froid avec un degré d’hygrométrie faible aux environnements chauds des bureaux, le stress, la charge de travail importante ou encore les réunions avec prise de parole sont autant de facteurs qui favorisent la perte hydrique sans même avoir de sensation de transpiration.

De même, le travailleur exerçant dans des lieux où la température est basse perd de l’eau par l’effort physique également fourni lors de la manutention des produits.

Ces pertes hydriques doivent être compensées par l’apport en eau d’une alimentation riche en eau et en aliments à forte teneur en eau.

Une hydratation insuffisante sur votre lieu de travail peut provoquer des migraines, une sensation de fatigue et une diminution de la concentration et favoriser l’apparition de troubles musculo-squelettiques.

  • « je ne suis pas déshydraté car je n’ai pas soif »

La sensation de soif ne peut pas être un indicateur fiable car il relève également du comportement appris ou d’adaptation (par exemple : je ne suis pas dans un environnement qui me permette de boire, ainsi en répétant ce schéma de comportement, la personne pourra être amené à désactiver la sensation de soif).

Sur ce sujet :

http://www.europeanhydrationinstitute.org/fr/nouvelles-recommandations-de-lefsa-sur-la-consommation-deau-chez-lhomme/

http://www.inrs.fr/risques/chaleur/travail-exterieur-fortes-chaleur-ete.htm

http://www.cieau.com/les-thematiques-de-sante

Qu’est ce qui vous rend heureux ?

Le moral des collaborateurs est lié à 2 éléments principaux : l’intérêt des missions et la qualité de vie au travail.

Quelques astuces à adopter en tant que manager :

  • 80% des salariés reconnaissent apprécier le fait de pouvoir écouter de la musique au travail.
  • La productivité est en hausse de 9% lorsque les employés sont autorisés à surfer sur le web comme bon leur semble.
  • Plus de la moitié du personnel apprécierait une pause en plein air de 10 minutes au cours de la journée.
  • Et presque les 2/3 des travailleurs ont reconnu être prêt à travailler plus durement si leur travail est reconnu et mis en avant.

Si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseille de lire 10 règles pour avoir des collaborateurs heureux et performants du Dr Emeric Lebreton.

Ce livre, vous amène à découvrir, les 10 règles qu’ont suivi Steve Jobs (Apple), Bill Gates (Microsoft) ou Richard Branson (Virgin) pour réussir.