[Conseil] Quand une émotion correspond à un organe

Comment je vais aujourd’hui ?

On se pose souvent cette question les aux uns aux autres « comment ça va ? », mais force est de constater qu’on y répond honnêtement que très rarement.

Cette question est souvent devenue plus une formule de politesse qu’une réelle attention à l’autre. Autrefois, cette question voulait littéralement dire « comment vas-tu aux toilettes ? ».  Ainsi comprenez : « ton transit est il correct ? ».

À l’époque on accordait beaucoup plus d’importance à cette fonction qu’aujourd’hui, et à juste titre. En effet, comme nous avons pu vous le dire dans les précédents conseils sur notre page Facebook, la neurosciences et la médecine chinoise se rejoignent pour établir un lien direct entre le bien-être intestinal/digestif et le bien-être « mental ». La médecine chinoise fait un lien entre une émotion et le fait que chaque organe s’exprime un peu trop.

  • La colère, frustration, impatiente : ce sont nos amis le foie et la vésicule biliaire qui l’expriment,
  • La nostalgie ou l’envie de contrôler notre environnement : il s’agit du gros intestin,
  • La peur : ce sont les reins et la vessie,
  • Le ressassement : c’est la rate et le pancréas,
  • La joie excessive : c’est le cœur !

Chaque émotion est une chose positive, mais trop souvent en excès elle perturberait le fonctionnement énergétique de l’organe.

Alors, osez ! Posez-vous la question « comment je vais aujourd’hui ? » en allant au travail que ce soit dans la voiture, le train, en avion, en bus ou à pied. Discutez intérieurement avec vous-même ou écrivez sur un bout de papier…. Observez quelle émotion est plus présente aujourd’hui. Puis, laissez cette émotion s’exprimer et elle repartira d’elle-même ! Les enfants se permettent de vivre le chagrin ou la colère à fond ce qui lui permet quelques instants plus tard de passer à autre chose. Ainsi ils n’ont pas besoin de refouler cette émotion dans un organe (ou quelque partie du corps) pour le stocker en attendant qu’elle puisse s’exprimer.

L’épuisement professionnel : qui, quoi … ?

Vous avez déjà entendu ces mots : burn-out ou épuisement professionnel.

S’ils sont aujourd’hui couramment employés, nous constatons dans nos interventions que ses symptômes sont encore assez méconnus et les idées reçues parfois tenaces : «ça concerne les personnes fragiles, celles qui supportent pas le stress … c’est une mode, ça passera… c’est un bon motif d’arrêt pour les fainéants … ».

Alors prenons un peu de temps pour parler concret.

QUI ?

Il serait réducteur de vouloir dresser un portrait-robot d’une personne sujette à un épuisement professionnel.

Pour autant, il ressort des caractéristiques commues : ce sont généralement les personnes les plus investies dans leur travail, avec une valeur-travail forte. L’importance accordée à l’activité professionnelle est généralement excessive et déborde sur la vie personnelle. Elles ne conçoivent pas de ne pas faire les choses à 100% (voire plus). Perfectionnistes, jamais malades, toujours là pour donner un coup de main lorsque c’est le rush, quitte à ajouter à leur propre emploi du temps une surcharge de travail.

Ils représentent souvent des piliers de l’entreprise … d’où l’importance d’en prendre soin.

QUOI ?

On ne s’improvise pas à diagnostiquer un épuisement professionnel. Des praticiens sont spécialisés sur le sujet et pourront poser un diagnostic précis en fonction de divers paramètres.

Voici cependant une ébauche de symptômes pouvant mener à l’épuisement professionnel, susceptibles de vous guider.

Il est constaté un changement par rapport à d’habitude sur différents plans :

Sur le plan physique : des douleurs peuvent apparaitre, voire des blessures, des troubles du sommeil, digestifs, des maux de tête, … Une fatigue se fait ressentir, plus intense, qui ne passe pas malgré quelques nuits de sommeil en temps normal réparatrices. Vos habitudes alimentaires changent : vous n’avez plus d’appétit, ou à l’inverse vous dévorez tout ce qui vous tombe sous la main, vous ne mangez pas comme d’habitude (sans plaisir, moins équilibré…).

Sur le plan intellectuel : vous avez la sensation de moins bien « percuter », des difficultés à vous concentrer, à prendre des initiatives ou des décisions, vous faites des erreurs ou des oublis qui ne vous ressemblent pas…

Sur le plan émotionnel : vous êtes plus sensible ou nerveux qu’habituellement, parfois cynique, facilement en colère, angoissé, irritable ou à l’inverse euphorique (sans raison particulière). Certains peuvent passer du rire aux larmes en quelques secondes, passer des journées à pleurer ou ne pas réussir à retenir ses larmes dans des situations ne le « justifiant » pas à priori (en pleine réunion, lors d’un moment festif en famille, lors d’un concert, au volant de sa voiture…). La sensation d’être submergé et de ne pas se contrôler peut être ressentie, de même que l’incapacité à faire face aux tensions, au moindre changement. Une personne habituellement positive et investie, se désengage de certains projets ou débats, ou devient négative ; l’inverse pouvant également être constaté.

Sur le plan comportemental : outre les changements décrits ci-dessus, on peut constater également un évitement, un isolement social (repli sur soi, refus de contact avec ses collègues, difficultés à coopérer), une consommation accrue de produits calmants ou excitants (café, tabac, alcool, somnifères, anxiolytiques…)…

Des stratégies de surenchère sont souvent mises en œuvre passer de plus en plus de temps au travail, l’hyperactivité, pour des résultats « faibles » par rapport à l’investissement consacré… et bien sûr le déni.

Après la phase de résistance pour « tenir bon », la phase ultime de l’épuisement professionnel est « l’effondrement ».

Alors avant d’en arriver là, pensez à vous, à vous écouter (ces symptômes sont autant de signaux d’alerte), à vos besoins fondamentaux, à vous ressourcer, à vous accorder des moments de plaisir.

Prenez soin de vous…

Le présentéisme, un phénomène plus inquiétant que l’absentéisme

Si on connaît le phénomène d’absentéisme dans les entreprises, son contraire, le présentéisme, est bien moins connu ! Venir travailler alors que l’on est malade, étirer sa journée de boulot bien au-delà des horaires classiques… la présence excessive d’un salarié au travail s’appelle le présentéisme. Toutefois la productivité d’un travailleur sur-investi n’est pas proportionnelle au temps passé au bureau, bien au contraire !

Mauvais pour la santé… et l’entreprise !

Si on peut avoir tendance à penser que le présentéisme est bon pour l’entreprise c’est faux ! Au même titre que l’abstentéisme il a un coût caché. Il représenterait environ 2 à 5% de la masse salariale soit entre 13 et 25 milliards d’euros par an ! Pour une société qui a un salaire moyen annuel de 27.000€ le présentéisme représente entre 514 et 660€ par salarié par anA contrariol’absentéisme représenterait un coût de 7 milliards d’euros par an pour les entreprises privées soit deux fois moins que le présentéisme.

On commence à parler de présentéisme quand la productivité du salarié baisse de 30%. Alors qu’en 2012 son taux atteignait 4,53% de la masse salariale française, le taux théorique pourrait atteindre en fait jusqu’à 9% dans les métiers de services. La peur de perdre son emploi depuis plusieurs années a augmenté ce taux au sein des entreprises. Pour paraître consciencieux, les employés n’hésitent pas à rester plus longtemps au travail ou à faire acte de présence alors qu’ils sont fatigués ou malade. Pourtant être trop présent au travail c’est risquer d’être moins attentif, moins concentré et de fournir un travail bâclé qui serait à refaire.

Et ailleurs, comme ça se passe ?

Alors que les japonais sont connus pour être de très gros travailleurs, une infographie du Figaro d’après les chiffres de l’OCDE démontre que ce ne sont pas eux les plus productifs. Les pays du Nord comme la Norvège affichent, eux, un temps de travail moins important (environ 300 heures de moins qu’au Japon par an) mais une productivité plus importante !

Atténuer le phénomène de présentéisme

Le sur-investissement d’un salarié peut avoir des conséquences néfastes sur sa santé : fatigue, démotivation, incapacité à la concentration qui entraîneront de potentiels risques de dépression, de burn-out, d’accidents ou encore de conflits. Pour lutter contre le présentéisme, l’écoute et le dialogue sont les maîtres mots ! Les salariés doivent pouvoir discuter facilement avec un responsable hiérarchique de la charge de travail affecté et mettre en place des solutions pour améliorer leur quotidien. Offrir un accès à une cellule d’aide et de soutien peut également les aider à se sentir mieux au sein d’une structure.

Le bien-être des salariés passe aussi par la reconnaissance de leur travail qu’il s’agisse d’une promotion financière ou de carrière par exemple. Le télétravail, de plus en plus plébiscité par les entreprises, peut aussi être une option d’amélioration du bien-être. Plutôt que la quantité de travail fourni, il est important pour les entreprises de mettre davantage l’accent sur la qualité du travail fourni. Cette notion très importante pourra permettre de lutter contre le présentéisme des salariés.

La médiation, une méthode efficace pour lutter contre les RPS!

Woman talking to psychologist

La médiation est un moyen d’action de prévention santé.

C’est ce que Federica Oudin, médiatrice professionnelle, explique par le biais d’un article.


En effet, la médiation est une méthode de communication favorisant l’écoute et le dialogue. Elle permet, notamment, de responsabiliser les collaborateurs, trouvant par eux-mêmes une solution à leurs problèmes. La médiation est là pour prévenir ou mettre fin aux risques psychosociaux ( violence, stress, démotivation, burnout, harcèlement). Donc, elle consiste à l’employeur d’accomplir son obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés (L. 4121-1 Code du travail).

La jurisprudence récente de la Cour de cassation confirme l’obligation à la charge de l’employeur de réactivité immédiate face à une difficulté relationnelle impliquant ses salariés. En effet, il doit s’assurer du bien-être de ses collaborateurs.

Réagir c’est important mais Agir c’est encore mieux!

Retrouvez dans l’article des exemples d’intervention et les jurisprudences liés à ce sujet sur : www.chefdentreprise.com – « [Tribune] La médiation en entreprise, un moyen d’action pour protéger la santé des salariés »

LE CESE tire la sonnette d’alarme!

Bali bell in sound therapy

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) pense que:

« le contexte économique n’a fait qu’amplifier les risques psychosociaux, qui recouvrent des réalités aussi diverses que le harcèlement moral et sexuel, l’épuisement professionnel, les suicides au travail ou encore les violences adressées aux salariés par des personnes extérieures à l’entreprise ».

Pour éviter cela, il recommande des actions de prévention. En effet, il préconise d’étudier l’impact des restructurations en amont et d’assurer un suivi des chômeurs.

Par exemple, le conseil propose plusieurs préconisations :

  • Améliorer la détection et la prise en charge des collaborateurs
  • Mobiliser d’avantage les employeurs sur des actions de sensibilisation
  • Un assouplissement des critères de reconnaissance des risques psychosociaux comme facteur de maladie professionnelle ou d’accident de travail
  • Développer les unités hospitalières de consultations « santé psychologique et travail…

Après l’accord national interprofessionnel sur le stress au travail de 2008 puis, en 2009, le plan d’urgence sur la prévention du stress en France, le CESE a souhaité procéder à un état des lieuxdes risques psychosociaux.

Le stress préoccupe l’Union Européenne

L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail lance une campagne « Les risques psychosociaux : mieux prévenir pour mieux travailler ».

Le dernier sondage d’opinion par l’EU-OSHA a révélé que 51 % des travailleurs considèrent que le stress lié au travail est un problème fréquent et 4 travailleurs sur 10 pensent que le stress n’est pas correctement pris en charge par leur employeur. Il serait même à l’origine de plus de la moitié (50% à 60%) de l’ensemble des journées de travail perdues. Les causes les plus souvent citées sont la restructuration ou l’insécurité professionnelle (72% des répondants), le temps de travail prolongé ou la surcharge de travail (66%), ainsi que les pressions ou le harcèlement au travail (59%).

Pour contribuer à la promotion de ce message, la campagne «Lieux de travail sains» 2014-2015 vise les principaux objectifs suivants:

• attirer l’attention sur le problème croissant du stress lié au travail et des risques psychosociaux;
• fournir des outils et des conseils simples et pratiques pour la prévention du stress et des risques psychosociaux au travail et promouvoir la mise en œuvre de ces outils et conseils;
• mettre en évidence les effets positifs de la prévention du stress et des risques psychosociaux au travail, y compris la performance et la compétitivité.

Pour qu’employeurs et travailleurs se sentent impliqués, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail a donné le 18 avril dernier, le coup d’envoi de la 12e édition des Prix européens des bonnes pratiques en matière de sécurité et de santé au travail, dans le cadre de cette campagne. Ils ont pour but de les mettre à l’honneur. Combattre le stress lié au travail est non seulement bénéfique pour la santé de leurs travailleurs mais également pour leur productivité. Ces prix feront connaître leurs bonnes pratiques au reste de l’Europe dans l’espoir que d’autres entreprises suivent leur exemple. » Les lauréats recevront leur prix lors d’une cérémonie qui aura lieu au printemps 2015.

Source : https://osha.europa.eu/fr/press/press-releases/work-related-stress-eu-osha-campaign-calls-on-employers-and-workers-to-tackle-it-together

Etes-vous vulnérable au burnout ?

girl was stressed on the table

Toute personne est susceptible d’avoir un burnout au cours de sa vie. Mais selon des études, certains salariés sont plus vulnérables que d’autres.

Les caractéristiques des personnes à risques sont :

  • La personne où le travail est un refuge, le premier centre d’intérêt et la première source de satisfaction
  • La personne qui a de l’estime de soi que par l’accomplissement et la performance professionnel
  • La personne qui recherche la perfection, la réussite professionnelle et un idéal
  • La personne qui focalise son énergie au travail
  • La personne anxieuse devant être rassuré sur ses compétences
  • La personne qui s’implique énormément dans le milieu professionnel
  • La personne qui a un sens des responsabilités prononcées et qui a de fortes valeurs
  • La personne qui n’arrive pas à poser des limites
  • La personne passionnée par son travail
  • La personne qui se fixe des objectifs irréalisables

Il existe également en plus de certains profils, des métiers plus exposés au burnout. En effet, le docteur Luc Swinnen, consultant en entreprise en gestion du stress, a listé les métiers les plus susceptibles de contracter un burnout :

  • Infirmier
  • Dentiste
  • Enseignant
  • Agent d’un centre d’appel
  • Opérateur
  • Ouvrier
  • Manager
  • Banquier
  • Salarié du secteur de la chimie
  • Indépendant

Regardez cette vidéo ! Découvrez des personnes qui ont vécu cette situation difficile.

Ci-dessous un lien qui vous permettra de mieux comprendre le burnout :

http://www.rts.ch/emissions/36-9/921670-burn-out-quand-le-travail-c-est-plus-la-sante.html

En savoir plus :

http://www.references.be/carriere/burn-out-les-10-metiers-a-risques

http://www.etre-bien-au-travail.fr/specialistes-sante-au-travail/tribunes/burnout-attention-danger

La mise à mort du travail !

Une investigation sur le travail, toujours au cœur de l’actualité !

Des journalistes de France 2, pour l’émission « Infrarouge« , ont pénétré des entreprises afin de mieux comprendre le sens du mot « travail ».

Cette enquête a duré deux ans afin de découvrir ce qu’il s’y cachait. Le résultat est déroutant et alarmant. Elle apporte une vision et un regard inédit du monde du travail.

Cette série a été réalisée par Jean-Robert Viallet en 3 épisodes :

  • LA DESTRUCTION : l’homme au service de l’économie, des salariés au bout de leurs limites
  • L’ALIÉNATION : le management de la manipulation
  • LA DÉPOSSESSION : le pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs.

Ceci lui a permis d’ être récompensé par le prix Albert Londres en 2010.

Je vous conseille de découvrir ou revoir ces épisodes :

http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/videos?onglet=tous&video=000701705_CAPP_Lamisemortdutravailladestruction_120220131249_Au

http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/videos?onglet=tous&video=77497050

http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/videos?onglet=tous&video=000701665_CAPP_Lamisemortdutravailladpossession_120220131245_Au

Pour découvrir les coulisses et l’interview du réalisateur :

Etes-vous près du burnout ?

Potrait of an Ostrich diagonal

Arrêtez de faire l’autruche face au burnout ! Réagissez.

Comment savoir si vous êtes fatigué momentanément ou si vous souffrez d’épuisement professionnel ?

Certains signaux ne trompent pas, notamment s’ils sont installés depuis longtemps ! Le burnout s’installe lorsque nous avons ignoré tous les signaux précurseurs du stress. Ne vous laissez pas piéger et sachez les repérer !

Que ressentez-vous ?

  • Vous vous sentez épuisé, surmené, vous avez des difficultés à vous réveiller et à vous lever ?
  • Vous n’avez plus le goût à rien, vous voyez de moins en moins vos amis ?
  • Tout le monde vous agace, vous êtes irritable, vous ne vous reconnaissez pas, vos réactions sont disproportionnées ?
  • Vous craquez en rentrant le soir car vous ne supportez plus la pression ?
  • Vous êtes découragé par votre travail, vous n’êtes pas satisfait de vos résultats ?
  • Vous ressentez des douleurs physiques ?
  • Vous êtes débordé, vous augmentez la cadence mais vous ne voyez pas le bout ?
  • Vous oubliez vos rendez-vous, vous n’arrivez plus à vous organiser, à vous concentrer ?
  • Vous pensez pouvoir tout faire malgré tout car vous vous sentez indispensable et vous gérez la situation ?
  • Vous n’arrivez pas à décrocher de votre travail, vous êtes connecté tout le temps (mails, dossiers à la maison…) ?
  • Vous n’arrivez pas à dire « non » pour de nouvelles missions et vous vous retrouvez débordé par la situation ?
  • Vous souffrez car votre manager ne montre aucune reconnaissance malgré tous vos efforts
  • Vous ressentez le besoin de fumer plus, de boire d’avantage du café ?

Ces signes peuvent être des révélateurs d’un épuisement professionnel. Vous devez réagir maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Selon Patrick Légeron, psychiatre (spécialiste du stress), il s’agit d’une période d’alerte : »l’être humain est une machine complexe qui envoie des signaux quand elle arrive en surchauffe. C’est le rôle des managers de repérer ces signes avant-coureurs ».

En savoir plus :

http://www.journaldunet.com/management/efficacite-personnelle/symptome-burn-out/signes.shtml

http://www.terrafemina.com/emploi-a-carrieres/carriere/articles/12674–signes-qui-prouvent-que-vous-etes-en-burn-out.html

Santé psychologique au travail

Psychological consultation

Le Premier ministre a demandé qu’on lui propose des mesures pour améliorer les conditions de santé psychologique au travail. Un rapport a été écrit présentant 10 propositions répondant à ce sujet.

Nous devons prendre conscience qu’ en France, la fierté du travail bien fait occupe une place importante. En effet, le métier n’est pas qu’une source de rémunération : il est partie prenante de l’épanouissement personnel, de l’intégration et du lien social. Ce lien essentiel avec le travail place l’entreprise au cœur des solutions !

Ci dessous les 10 propositions qui ont été formulé par Henri LACHMANN (Président du conseil de surveillance de Schneider Electric), Christian LAROSE ( Vice-président du Conseil économique, social et environnemental), Muriel PENICAUD ( Directrice générale des ressources humaines de Danone ) :

1. L’implication de la direction générale et de son conseil d’administration est indispensable. L’évaluation de la performance doit intégrer le facteur humain, et donc la santé des salariés.

2. La santé des salariés est d’abord l’affaire des managers, elle ne s’externalise pas. Les managers de proximité sont les premiers acteurs de santé.

3. Donner aux salariés les moyens de se réaliser dans le travail. Restaurer des espaces de discussion et d’autonomie dans le travail.

4. Impliquer les partenaires sociaux dans la construction des conditions de santé. Le dialogue social, dans l’entreprise et en dehors, est une priorité.

5. La mesure induit les comportements. Mesurer les conditions de santé et sécurité au travail est une condition du développement du bien-être en entreprise.

6. Préparer et former les managers au rôle de manager. Affirmer et concrétiser la responsabilité du manager vis-à-vis des équipes et des hommes.

7. Ne pas réduire le collectif de travail à une addition d’individus. Valoriser la performance collective pour rendre les organisations de travail plus motivantes et plus efficientes.

8. Anticiper et prendre en compte l’impact humain des changements. Tout projet de réorganisation ou de restructuration doit mesurer l’impact et la faisabilité humaine du changement.

9. La santé au travail ne se limite pas aux frontières de l’entreprise. L’entreprise a un impact humain sur son environnement, en particulier sur ses fournisseurs.

10. Ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes. Accompagner les salariés en difficulté.

Ci dessous le lien d’accès au rapport :

http://www.travailler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/RapportHenri_LACHMANN_-Bien-etre_et_efficacite_au_travail-.pdf

Qu’est-ce que l’épuisement professionnel?

Tense businessman

Définition

L’épuisement professionnel connu également sous le nom de burnout correspond à un état dépressif caractérisé par un ensemble de symptômes et de modifications du comportement en milieu professionnel.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le burnout est défini par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».

Son origine :

L’épuisement professionnel provient des anglo-saxons par le terme B.O.S «Burn Out Syndrome» et également des japonais par le mot «Karoshi» (mort par la fatigue au travail). Au Japon, on recense une dizaine de milliers de morts par karoshi. En 1989, un homme sur huit mourait de mort « brutale » d’après une étude du journaliste Saitou Shigeo.

Dans les années 1970, l’épuisement professionnel était réservé aux salariés du secteur de la santé, du social et de l’enseignement. Dorénavant, toutes les personnes actives sont exposées.

Le processus :

Le burnout n’est pas un état soudain mais il arrive progressivement. Il existe plusieurs phases :

  • Pessimisme (négativité, se sentir incompris, le souhait d’atteindre la perfection…)
  • Fatigue (insomnie, crise de nerf, fatigue chronique, douleurs (tête, dos)…)
  • Isolement (dialogue rompu, déshumanisation de la relation à l’autre…)
  • Démotivation (absent, sentiment d’échec…)
  • Burnout (épuisement, incapacité…)

Les causes :

L’épuisement professionnel fait partie des risques psychosociaux. Il apparait à la suite d’un stress permanent et prolongé (chronique). Il existe trois facteurs générateurs du burnout :

  • Facteur organisationnel : surcharge de travail, la pression du temps…

ð Incapacité à gérer son activité

  • Facteur inter-individuel : manque de gratification, soutien de la hiérarchie…

ð Déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue

  • Facteur intra-individuel : sexe, âge, personnalité, vie privée…

ð Certains individus seraient plus vulnérables au burnout

Donc, il se produit un déséquilibre entre la pression subie et les ressources dont dispose le salarié

Les conséquences :

Les conséquences d’un burnout peuvent être dramatiques et destructeur. En effet, les résultats sont multiples :

  • Physiques (diabète, maladie cardiovasculaire, ulcère, cholestérol, TMS…)
  • Psychiques (mauvaise hygiène de vie, addictions, dépression, anxiété, chute de l’estime de soi, suicide…)
  • Comportementaux (divorce, isolement social, perte d’emploi…)

Pour en savoir plus :

http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=epuisement_professionnel_pm

Le burnout, êtes-vous concerné ?

Man using laptop on a bed

Selon le Dr Bernard Salengro, Secrétaire national de la CGE-CGC (Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres), le phénomène d’épuisement professionnel toucherait 5 à 10% de la population active en France. Donc, la question du burnout au travail, trop souvent taboue, est cependant très présente en entreprise.

Les chefs d’entreprise ont répondu à une enquête de la CGPME 77. Nous découvrons des chiffres alarmant, 38% des 161 dirigeants seraient atteint par le burnout.

Selon la psychanalyste Marie Peze, spécialiste en souffrance au travail : « Chaque semaine, je fais hospitaliser 2 ou 3 cadres noyés sous l’information ».

Tous les secteurs activités sont concernés. Malgré tout, certains domaines plus que d’autres :

  • Selon une enquête révélée dans Le Monde, l’épuisement professionnel concernerait 17% des professeurs.
  • 20 à 40 % des soignants sont en état de burnout
  • Environ 47% des médecins libéraux présentent un niveau pathologique d’épuisement dans leur travail
  • 60 % des chirurgiens-dentistes ont des symptômes de burnout

La situation en Europe devient très inquiétante. En effet, d’après un rapport de l’Agence Européenne pour la Santé et la Sécurité au Travail paru en 2009, 1 cas sur 2 d’absentéisme a pour origine le stress chronique.

Plus particulièrement en Allemagne, les chiffres augmentent. Selon une étude de 2011, par la caisse d’assurance maladie TK, 1/5 de la population active allemande serait touché par des troubles psychiques à cause du travail. Ils ont pu constater une hausse de 33% des arrêts maladies en raison du stress au travail. Sur les six premiers mois de l’année 2011, 14,3% des arrêts maladies avaient pour cause un épuisement professionnel. Ce phénomène concerne 9 millions de personnes en Allemagne et a coûté 6,3 milliards d’euros en 2009.

En Suisse, en 2010, une étude sur le stress a été effectuée par le Département Fédéral de l’Economie (DFE), ils ont constaté que 2% de la population font un burnout chaque année soit 84 000 personnes. De plus, ils ont observé que les employés du secteur de l’éduction, de la santé et du social sont plus concernés que les autres. De plus, selon une étude de Franziska Tschan du Groupe de Psychologie Appliquée de l’Université de Neuchâtel, 44% des salariés en Suisse fait état de « niveaux de tensions très forts » au travail.

Une enquête au Canada prononce que plus 1/4 des salariés québécois déclarent : « vivre un degré élevé de stress au quotidien ». Dans certains secteurs d’activité, ils ont montré que ces chiffres peuvent augmenter jusqu’ à la moitié des employés.

Pour en savoir plus :

http://www.elle.fr/Societe/News/Burn-out-des-professeurs-Luc-Chatel-nuance-les-chiffres-1773018

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/02/07/20002-20120207ARTFIG00520-le-burn-out-contrepartie-du-succes-economique-allemand.php

http://www.vocatis.fr/article.php3?id_article=17468

Le coût des RPS, parlons-en !

De nombreuses études ont pointé du doigt le coût du stress professionnel et des autres risques psychosociaux,s’appuyant sur des estimations de la prise en charge des pathologies, de l’absentéisme, des décès et des cessations d’activité prématurées.

Dans une situation économique compliquée, il est utile d’appréhender l’impact économique d’un déficit de prévention des RPS au sein des entreprises. Nous pouvons observer que l’impact financier est important mais comment sont répartis ces coûts?

Les coûts directs des RPS

  • Selon l’INRS, le coût social du stress s’élève à 830 millions d’euros en dépense de soins, absentéisme et décès prématurés (TMS, maladies cardiovasculaires, dépression) , 50 à 60% des journées de travail perdues sont à cause du stress.
  • Selon le CNAM, le coût des frais couverts par les cotisations entreprises est de 736 millions d’euros
  • Selon l’ANACT, le coût de l’absentéisme est de 3 500€ par salarié / an. Cette dépense varie selon le profil du collaborateur. Ainsi, il l’estime à environ trois fois le taux horaire du salarié concerné
  • Selon NOVETHIC, pour le cas le plus dramatique, un suicide, les entreprises qui ont une part de responsabilité déboursent entre 380 000 et 500 000 euros

Les coûts indirects des RPS

Ces dysfonctionnements peuvent perturber des secteurs clés de l’entreprise :la gestion, l’organisation du travail, la qualité, la productivité, la coordination, la mise en œuvre de la stratégie, la communication et l’image de l’entreprise mais aussi le climat social, l’implication des collaborateurs, la capacité d’adaptation de l’entreprise, son agilité face aux marchés….

Cette attitude conduit au phénomène de présentéisme, une présence inactive au poste de travail. Selon l’INRS le coût du présentéisme serait 4 fois plus élevé que celui de l’absentéisme !

Si on prend le turn-over en exemple, celui-ci entraîne une perte de savoir-faire (compétences / expériences), gonfle les budgets Intégration et Formation, ralentit l’entreprise, perturbe les équipes, voire les clients…

Sur le registre juridique, les RPS peuvent aboutir à des dépôts de plaintes auprès des tribunaux et engendrer des coûts juridiques importants pour les entreprises concernées. Outre les aspects économiques liés aux indemnités versées en cas de litige favorable au plaignant, il ne faut pas sous-estimer les coûts associés à la procédure elle-même.

Il est donc important que les entreprises enclenchent une démarche de prévention. De plus,selon l’ Agence Européenne pour la sécurité et la Santé au Travail chaque euro investi dans la promotion de la santé sur le lieu de travail générerait un retour sur investissement de 2,5 à 4,8 euros grâce à la réduction de l’absentéisme et à l’amélioration de la productivité.

Stress au travail : les conséquences

Angry irritated boss reprimanding employee afraid to be fired, bad work

Un salarié européen sur cinq déclare souffrir du stress au travail. En effet, le stress peut avoir des effets graves sur la santé morale et physique des travailleurs. Il correspond à une hyper-activation de tous les systèmes de l’organisme provoquant une sur-stimulation des organes.

Les symptômes lié un stress au travail sont :

  • Des symptômes physiques : douleurs (musculaires, articulaires, abdominales) maux de tête, troubles du sommeil, de l’appétit, digestifs, sueur, sensation d’oppression.
  • Des symptômes émotionnels : nervosité, crise de larme ou de nerf, mal être, sensibilité accrue, tristesse, crise d’angoisse, excitation.
  • Des symptômes intellectuels : difficultés de concentration.
  • Des symptômes comportementaux : troubles alimentaires, prise de médicaments, drogues, alcool, addictions.

Les risques de maladies liés au stress au travail sont:

  • Les maladies cardiovasculaires (infarctus, HTA, accident vasculaire cérébral).
  • Les maladies métaboliques comme l’obésité, le diabète, l’hypertension et l’excès de cholestérol.
  • Les maladies digestives (ulcères, troubles fonctionnels intestinaux)
  • Les troubles anxio-dépressifs ( dépression, suicide)
  • Les troubles musculo-squelettiques (tendinites, lombalgies, syndrome du canal carpien).
  • Les infections par une fragilité immunitaire, allergies.

Les coûts liés au stress au travail

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L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) a publié une étude en 2007 permettant de calculer le coût du stress au travail sur une année.

Elle identifie un coût compris entre 1,9 et 3 milliards d’euros incluant le coût des soins, la perte de richesse lié à l’absentéisme, la cessation d’activité et les décès prématurés.

Le BIT (Bureau international du travail) évalue jusqu’à 3 % à 4 % du PIB des pays industrialisés le coût lié au stress au travail (en arrêts maladie, médicaments, perte de productivité…), soit pour la France, 60 milliards d’euros.

On estime le coût global annuel du stress à 1800 milliards de dollars aux États-Unis et à 160 milliards de dollars au Royaume-Uni. Tandis que la Suisse, un pays de 7,5 millions d’habitants, l’évalue entre 2,9 et 9,5 milliards d’euros.

Les facteurs de stress

Stressed businessman

Selon une enquête réalisée par « OpinionWay« , les sources de stress sont (par ordre d’importance) :

  • La surcharge de travail
  • La pression de la hiérarchie
  • La situation économique de l’entreprise ou de la France avec la peur de perdre son emploi
  • L’ambiguïté des rôles et responsabilités de chacun
  • La pression des résultats
  • Les contraintes organisationnelles
  • La pression des clients
  • Les relations avec les collègues
  • Le confort de travail

Pour en savoir plus : http://lci.tf1.fr/economie/social/stress-au-travail-les-9-maux-dont-souffrent-le-plus-les-salaries-7687638.html

Qu’est-ce que les RPS ?

L’abréviation RPS signifie « risques psychosociaux ».

Les risques psychosociaux recouvrent des risques professionnels portant atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés. Par exemple :

  • Le stress qui correspond à un déséquilibre entre les ressources et les contraintes, c’est-à-dire, quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qu’on lui demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont elle dispose pour y répondre.
  • L’épuisement professionnel appelé également burnout. Il résulte d’une situation de stress au travail prolongé. L’épuisement est physique et mental. Ceci se traduit par un désintérêt profond de son travail et la dépréciation de ses propres résultats.
  • Les agressions, violences internes (exercées par des salariés de l’entreprise) et externes (exercées par des personnes extérieures à l’entreprise à l’encontre des salariés). Par exemple, les violences physiques, les violences verbales, le harcèlement moral, le harcèlement sexuel…

Ils se traduisent par un mal être, une souffrance mentale et physique.

Le stress au travail : explication

Le stress, c’est l’ensemble des réactions de l’organisme à une demande d’adaptation. Les réactions peuvent être physiologiques (sueurs, accélération du coeur et de la respiration) et psychologiques (inquiétude, troubles du sommeil). Mais cette situation épuise l’organisme. Une situation prolongée de stress entraîne une fatigue et favorise l’apparition de maladies.

La situation de stress aigu peut nous arriver ponctuellement (un dossier à terminer, une présentation orale à effectuer…). Le stress disparait à la fin de cet évènement.

Alors que le stress chronique est un fléau. C’est la confrontation d’une personne à une situation de contraintes de travail durable.

Le stress est devenu un problème de santé publique. Selon, le magazine « L’express » : « Le stress au travail tue plus que la cigarette ». En effet, le niveau de stress au travail explose provoquant des dégâts sérieux sur la santé des salariés :

http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/le-stress-au-travail-tue-plus-que-la-cigarette_1193787.html

Stress et risques psychosociaux (RPS) : où en sont les entreprises ?

CSP Formation a fait une étude sur le stress et les risques psychosociaux en entreprise.

Ils ont pu constater que les salariés pointes du doigt :

  • la charge de travail
  • la pression des résultats
  • les délais trop court
  • les réorganisations

Les troubles psychosociaux génèrent avant tout une baisse de la motivation ou une dégradation de l’ambiance chez les salariés (84%). L’entreprise en subit directement les conséquences avec l’absentéisme (79%) et une perte d’efficacité (75%):

Source: http://www.csp.fr/fr/etudes_barometres_CSP.htm

76% des entreprises déclarent avoir entrepris au moins une action pour prévenir ces risques. En effets, les entreprises avancent sur le sujet de la prévention et de la qualité de vie au travail par des actions collectives et individuelles:

Source : http://www.csp.fr/fr/etudes_barometres_CSP.htm

Source : http://www.csp.fr/fr/etudes_barometres_CSP.htm